Réconciliation : “On ne peut pas passer toute la vie à ne pas se pardonner…” (Eddie Komboïgo)

Afrobaromètre, en collaboration avec l’Institut Général Tiémoko Marc Garango pour la Gouvernance et la Démocratie (IGD) a mené une enquête sur la question de réconciliation nationale et de paix durable au Burkina. L’ objectif étant de recueillir les différents avis de l’opinion publique. Les résultats ont été présentés à la presse ce jeudi 16 février 2023.

L’enquête a concerné toutes les 45 provinces du Burkina Faso. Il en ressort que 78% de la population sont favorables à l’idée de pardonner à l’ancien chef d’État Blaise Compaoré, reconnu coupable dans l’assassinat de son prédécesseur, le capitaine Thomas Sankara.

Nous retenons que la confession et le pardon sont les meilleures solutions pour une paix durable dans notre pays. Pour ce qui concerne le Président Blaise Compaoré, ce n’est qu’une confirmation des enquêtes qui avaient été faites il y a de cela deux ou trois ans. Dans ces circonstances, il faut que les uns et les autres acceptent les choses puisque, dans tous les cas, on ne peut pas passer toute la vie à ne pas se pardonner…”, s’est exprimé Eddie Komboïgo, le président du CDP.

Pour M. Komboïgo, la réconciliation nationale est une condition sine qua non dans la quête d’une paix durable, et il faut reprendre ce dossier qui semble être jeté aux oubliettes. Il a appellé le peuple burkinabè à “savoir se parler, évacuer, apaiser les cœurs et en tant que patriote, se construire une paix durable”.

Quant aux groupes armés qui sèment terreur et désolation, “il va falloir qu’une fois les armes déposées, ils se confessent ”, et qu’en retour, les Burkinabè leur pardonnent, a opiné le leader du CDP.

En rappel, Blaise Compaoré est en exil en République de la Côte d’Ivoire depuis sa chute en octobre 2014. Par conséquent, n’a pas encore purgé sa peine.

Pauline Zerbo (Stagiaire)