RDC : Tensions à l’université de Kinshasa après le meurtre d’un étudiant par un agent de police

Des manifestations violentes et heurts entre forces de l’ordre, jeunes manifestants et étudiants ont éclaté, lundi, au lendemain du meurtre d’un étudiant en Journalisme par un agent de police sur fond d’une brouille pour non port du masque anti – Coronavirus et d’une autorisation de tournage d’une vidéo dans le cadre d’un travail pratique universitaire.


Avant-midi, des échauffourées ont éclaté entre étudiants de l’université de Kinshasa et les agents de l’ordre autour du campus située dans l’ouest de Kinshasa. La police a déployé des camions remplis d’agents pour “protéger les personnes et leurs biens”, a reconnu le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo.
Les étudiants en furie ont barricadé des routes, brûlé des pneus alors que d’autres échangeaient des jets de pierres avec les forces de l’ordre.
Honoré Shama, étudiant en deuxième année en sciences de l’information et de la communication (SIC) de l’université de Kinshasa a été tué samedi à Kinshasa par un policier qui lui reprochait de ne pas porter de masque pendant l’enregistrement d’une vidéo commandée dans le cadre d’un travail pratique.
La police a démenti cette version dans un communiqué, affirmant que la brouille qui a abouti à l’incident était liée à l’autorisation pour les étudiants de tourner leur clip en dehors du site universitaire.
L’étudiant qui était accompagné d’une dizaine de ses collègues et d’un enseignant a reçu deux balles lorsque ses collègues ont revendiqué la restitution du matériel confisqué par la police. Le bureau de la police près de l’université a été brûlé samedi alors que le tireur s’est enfui laissant derrière lui son arme et sa tenue. Le chef de la police de Kinshasa a, tout de même, fait savoir que « la police a arrêté deux policiers présents pendant l’incident provoqué par leur collègue » qu’il qualifie d’irresponsable.

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Dans un communiqué parvenu dimanche soir à Anadolu, le comité de gestion de l’université de Kinshasa (UNIKIN) a condamné “fermement” le meurtre “ignoble” de l’étudiant, tout en exigeant des enquêtes “ad hoc pour que justice soit faite”.

L’Etat a été appelé “à prendre en charge les funérailles du défunt”. Le comité a appelé les étudiants au “calme” pour rendre hommage à l’étudiant.

Agence Anadolu