RDC: Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle de 2023

L’homme d’affaires et politique congolais, Moïse Katumbi, allié du président Félix Tshisekedi depuis 2020, a annoncé ce vendredi sa candidature à la présidentielle censée se tenir fin 2023 en République démocratique du Congo.

Le désormais opposant l’a annoncé dans un entretien avec deux médias publics français, « RFI » et « France 24 ». « Je suis candidat », a déclaré le richissime homme d’affaires et président du parti politique, « Ensemble pour la République ».

Il a annoncé d’emblée son départ de la coalition présidentielle « l’Union sacrée ».

Annonces

« Je dois sauver un peuple en danger », a-t-il ajouté, estimant que la situation du pays est « chaotique ». L’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga a déclaré avoir « une vision et un programme » pour « reconstruire l’armée et la sécurité du pays ».

Katumbi a critiqué la gouvernance économique et sécuritaire de Tshisekedi qu’il accuse d’avoir proclamé un état de siège « 𝗊𝗎𝗂 a créé un malheur pour nous, a créé plus des problèmes » dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri depuis le mois de mai 2021.

Le chef de file du parti « Ensemble pour la République » a appelé à « des élections crédibles » alors que la majorité des figures de l’opposition dénonce le spectre d’une fraude à l’issue des scrutins. Katumbi a invité, en outre, les électeurs à « assiéger les bureaux de vote » le jour de scrutin « aussi longtemps qu’on n’a pas encore compté les voix et afficher les résultats ».

La commission électorale nationale indépendante (Céni) a programmé les scrutins présidentiel, législatif national, provincial et les élections des conseillers communaux au 20 décembre 2023.

Katumbi avait déjà été empêché de postuler à la présidentielle de 2018 par le régime de Joseph Kabila. Il s’était rallié à l’opposant Martin Fayulu qui avait été battu par un autre opposant, Félix Tshisekedi.

Le scrutin avait été critiqué pour le manque de transparence. Les résultats n’avaient pas été rendus publics. Depuis, Fayulu et plusieurs autres opposants avaient accusé Tshisekedi de n’avoir pas été élu, mais d’avoir été proclamé vainqueur sur la base d’un accord secret avec Kabila, aujourd’hui dans l’opposition.

Agence Anadolu