RDC : L’Assemblée nationale accorde 48 heures supplémentaires aux chefs religieux pour désigner le président la CENI

L’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé, jeudi, avoir accordé un délai supplémentaire de 48 heures aux huit chefs des confessions religieuses qui n’ont pas réussi à s’accorder pour désigner le président de la commission électorale nationale indépendante (CENI) censée organiser des élections générales en 2023.

Dans un communiqué diffusé jeudi, l’Assemblée nationale annonce que son président, Christophe Mboso, a reçu, jeudi, les chefs des confessions religieuses.

« A l’issue de ces concertations, un délai supplémentaire de 48 heures leur a été accordé aux fins de transmettre les dossiers complets de leur candidat à l’entérinement par l’Assemblée nationale », souligne le communiqué, précisant que ce délai expire « ce vendredi à minuit ».

Des 8 confessions, l’influente Eglise catholique et l’Eglise protestante se sont opposées au mode de vote pour désigner leur candidat, préférant prioriser un « consensus ».

Les catholiques et les protestants portent les candidatures de Cyrile Ebotoko et Daniel Kawata alors que les églises de réveil, orthodoxe, la communauté islamique au Congo (COMICO), les Kimbanguistes, l’armée du salut et les églises indépendantes du Congo se sont liguées autour de la candidature de Denis Kadima.

Ce dernier, dont la candidature était sur le point d’être déposée à l’Assemblée nationale, mercredi, par les six confessions qui ont fait scission avec les catholiques et protestants, est répute proche du Président Felix Tshisekedi.

Joint par Anadolu en début de semaine, Kadima, avait rejeté ces allégations, affirmant que son parcours « parlera à sa place ».

En Juillet, Denis Kadima et Cyrille Ebotoko avaient été battus par Ronsard Malonda qui était soutenu par les kimbaguistes.

Dans le processus en cours, c’est Denis Kadima qui est soutenu par l’église kimbaguiste

Le processus contesté par les catholiques et les protestants avait abouti à la désignation de Ronsard Malonda réputé proche de l’ex-président Joseph Kabila.

La situation avait dégénéré et des manifestations avaient eu lieu à travers la RDC, avec mort d’homme. Le FCC, coalition de l’ex-président Joseph Kabila aujourd’hui dans l’opposition, qui devait déléguer trois membres pour la plénière de la CENI a refusé d’intégrer le processus.


Dans une réponse, mercredi au président de l’Assemblée nationale, le FCC a déclaré qu’il est « plus important, voire vital, de s’assurer que le processus de préparation desdites élections est inclusif et bénéficie de la contribution de tous ».


La plateforme a rappelé « l’impérieuse nécessité d’une concertation entre toutes les parties prenantes, afin de dégager un plus large consensus ».

Agence Anadolu