L’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC) a tenu une conférence de presse pour présenter son Rapport Annuel Général d’Activités (RAGA) pour l’exercice 2022. Le Contrôleur général par intérim, Urbain Millogo, a souligné que ce rapport était une obligation de redevabilité en vertu de l’article 18 de la Loi organique n°082-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant attributions, composition, organisation et fonctionnement de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) .

L’ASCE-LC a mené des audits approfondis dans vingt-et-un ministères et institutions, couvrant les exercices budgétaires 2020 et 2021. Les principaux domaines contrôlés comprenaient la gestion des marchés publics, des comptes de dépôt, des régies d’avances, du carburant, des frais de mission et de voyage, des rétributions, et d’autres aspects financiers.


Les résultats ont révélé que les taux de couverture des dépenses auditées en 2020 et 2021 étaient respectivement de 55,23% et 56,40%. De plus, les pertes financières occasionnées par certains ministères se sont élevées à un montant total de 16 496 401 536 FCFA, sans inclure les dépenses de personnel et de transferts courants.
Un point majeur a été la révélation des irrégularités au Ministère de la Défense et des Anciens Combattants, notamment des conflits d’intérêts dans l’attribution de contrats de fournitures et des problèmes de gestion matérielle des stocks d’armements, munitions et optiques. Les commandes publiques d’une valeur globale de 482 048 128 759 FCFA ont été examinées, et sur quatorze (14) contrats d’un montant de 83 507 507 233 FCFA, huit (08) contrats d’un montant de 75 106 677 520 FCFA, soit un taux de 89,94%, ont été attribués à plusieurs entreprises appartenant à une même personne physique.
Le contrôle de la gestion financière et comptable du Ministère de la défense et des anciens combattants a couvert la période de 2016 à 2021.








