Lors de l’audience du 12 janvier 2022, le tribunal militaire a procédé à l’examen des pièces à convictions, dans l’affaire de l’assassinat de Thomas Sankara et ses compagnons. Des pièces à convictions composées de vidéos et de photos prises sur les lieux du crime. Ce qui permettra d’apporter plus d’éclaircissement au tribunal.
Pendant près d’une heure, les experts ont présenté les preuves du crime du 15 octobre 1987. Il s’est agi des examens balistiques qui ont confirmé, selon les experts, l’usage des armes de guerre contre Thomas Sankara et ses frères d’armes, le jour du 15 octobre 1987. Les experts ont révélé qu’il s est ’agit d’armes composées de kalachnikovs, de pistolets automatiques et d’autres fusils de guerre.
Les experts ont ensuite expliqué que l’usage de ces fusils ont laissé des impacts de balles sur les corps des victimes.
En analysant les échantillons des restes des corps des victimes, les experts ont conclu que des éléments manquants empêchent d’identifier chaque corps et de prouver qu’il s’agit des victimes qui ont été inhumées dans les lieux indiqués.
Mais, pour les experts, les balles qui ont été retrouvées sur les corps de victimes laissent remarqué qu’elles ont causé la mort des victimes, et que, vu les points vitaux touchés lors des fusillades, leurs vies étaient en danger et qu’ils pouvaient trouver la mort.
Dans sa prise de parole, Me Badolo, avocat de la famille Sankara, a indiqué que tout confirme l’assassinat criminel qui vient une fois de plus renforcer les faits en leur possession.
La chambre a alors procédé à la projection du film sur les éléments constitutifs du lieu du crime. Dans cette vidéo, les témoins cités dans l ‘assassinat du père de la revolution ont donné leurs versions des faits du 15 octobre 1987.
Finalement, pour le parquet, il y a des incohérences entre les versions dans le film reconstitutif des lieux, et l’audition des témoins oculaires. Mais le président de la chambre, Urbain Méda, a rassuré que le tribunal en tiendra compte le moment venu.
