Au procès de l’assassinat de Dabo Boukary ouvert ce 19 septembre à Ouaga, le lieutenant-colonel Bamba Mamadou, à l’époque président du Comité Révolutionnaire de l’Université de Ouagadougou, a plaidé non-coupable des faits de complicité et d’arrestation illégale sur les étudiants. Il s’est dit soulagé de la tenue de ce procès, et a demandé pardon aux victimes de ces événements datant de 1990.
A la barre, l’officier Bamba s’est dit stupéfait que les étudiants puissent l’accuser de la séquestration de Dabo Boukary. Pour lui, son rôle a été purement administratif, celui d’œuvrer à ce que “les étudiants adhèrent à l’idéologie révolutionnaire et viennent sereinement aux cours”, et ce, à travers des activités telles que des conférences, des assemblées générales,…
Le procureur a cependant attiré l’attention du président de la cour sur le fait que six mois après les évènements, Mamadou Bamba a été recruté comme militaire par l’ex-président Blaise Compaoré, par l’intermédiaire de l’ancien président Roch Kaboré.
Le général Dienderé, quant à lui, a affirmé ne pas avoir de rapport particulier avec Mamadou Bamba, bien que ce dernier a annoncé, plus tard en 2015, le coup d’Etat du CNRD dont il fut le leader. ” Nous n’avions jamais échangé ; nous ne nous sommes jamais rencontrés durant ces périodes”, a-t-il noté.