Procès Dabo Boukary : “Gaspard Somé est le responsable du décès” (déposition de feu Salifou Diallo)

Après l’interrogatoire du général Gilbert Diendéré, les témoins ont été entendus sur l’affaire Dabo Boukary ce 20 septembre 2022. Parmi eux, figuraient Georges-Marie Compaoré, Omer Bationo (ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité) et l’avocat Halidou Ouédraogo.

A l’époque commandant des services de la garde présidentielle, Georges-Marie Compaoré affirme avoir appris le décès de l’étudiant le lendemain après-midi, bien qu’il ne se rappelle pas précisément des dates. Par ailleurs, il pense que Gaspard Somé n’était pas aussi indiscipliné que cela, et qu’il ne pouvait pas agir de lui-même en tant qu’officier, sans instruction. Pour lui, les ordres seraient venus du côté civil, de la présidence, ou de la sécurité rapprochée du président.
Maître Halidou Ouédraogo s’est dit satisfait de la tenue de ce procès. Après la disparition de l’étudiant, l’avocat, saisi par l’Union Générale des Étudiants Burkinabè (UGEB), a porté l’affaire devant la Commission Africaine des Droits de l’Homme, pour tenter de le retrouver.

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Le général Dienderé, lui, a affirmé qu’il ne pouvait rien dire sur la disparition, car il s’agissait d’un secret militaire. ” A moins que l’autorité à qui je rendais compte ne m’instruisit de le faire”, a-t-il souligné.
Mais dans la déposition de feu Salifou Diallo, il ressort que c’est bien Gaspard Somé le responsable du décès de l’étudiant Dabo Boukary.

Quant à Maître Prosper Farama, avocat de la partie civile, il a fait observer que les acteurs des différentes parties se contredisent. ” Ils sont tous impliqués, y compris l’aile politique”, a-t-il conclu.
Le témoin Omer Bationo, en son temps sous-lieutenant, a dit ne pas avoir grand chose comme déposition, car n’étant pas présent au moment des faits. Par ailleurs, il a affirmé qu’en cas d’indiscipline de la part de son subordonné, le chef de corps pouvait le sanctionner, conformément aux textes.