Prière de l’Aïd : l’imam Tiemtoré appelle les musulmans à l’unité et à la fraternité

Ce jour 31 mars 2025, marquant la fin du jeûne musulman, les fidèles se sont réunis sur l’espace du terrain de l’Université Joseph KI-ZERBO de Ouagadougou pour accomplir la prière.

Après environ cinq minutes de récitation de versets coraniques et de deux rakats, ainsi prenait fin la première partie de cette grande prière dirigée par l’imam Tiégo TIEMTORÉ. Ensuite, vint la deuxième phase consacrée à la lecture du SERMON du jour.

Dans son SERMON, l’imam TIEMTORÉ a d’abord adressé des louanges à « Allah », l’Unique qui jouit de la majesté, de l’éternité, de la grandeur et de la magnificence. L’imam TIEMTORÉ a laissé entendre que « le mois qui s’est achevé et dont les jours sont les meilleurs parmi les jours, ses heures les meilleures parmi les heures nous offre l’opportunité de marquer notre gratitude à l’égard du Seigneur».

En effet, la prescription du jeûne à la communauté est un acte d’éducation et de purification, un moment de solidarité agissante et de partage. Les leçons spirituelles et sociales du mois de Ramadan montrent toute la profondeur de l’islam, qui n’est pas que culte pur, mais aussi une spiritualité, un message, un code de vie.

Par ailleurs, dans un contexte d’insécurité et de défis de tous ordres, le musulman est plus qu’interpellé à être de tous les combats qui apportent du bonheur aux créatures divines et promeuvent le développement socio-économique. Pour l’islam, porter la foi, c’est assumer une responsabilité devant Dieu et devant les hommes.

Les liens de fraternité sont sacrés et chaque croyant doit avoir une bonne opinion de son frère et, mieux encore, prier pour lui. Les divergences, toutes légitimes et existant même du temps du Prophète (saw), ne doivent pas semer la haine et la zizanie au sein des communautés. C’est dans cette unité que se consolidera la communauté. Les veuves, les orphelins, les déshérités, les marginalisés, les victimes de violence et d’injustice, les malades, etc., attendent le soutien d’une communauté solidaire.

Se prononçant sur la situation du pays, l’imam TIEMTORÉ déclare que l’ambition du vivre-ensemble est perturbée par des messages de haine, d’incitation à la violence et d’ethnicisme. Il lance un appel à tous les Burkinabè pour qu’ils ne se trompent pas d’adversaires, car l’objectif est de saper les fondements du pays.

Les actes terroristes n’épargnent personne : des leaders religieux de tous bords aux personnels civils et militaires, en passant par les femmes, les enfants et les personnes âgées, ainsi que les édifices publics. Nous devons être très vigilants pour éviter de tomber dans les instrumentalisations, les divisions ethniques et religieuses. Personne n’a le droit de saboter le patrimoine commun, qui est l’union que nous ont léguée nos ancêtres. Il urge de travailler à unir les Burkinabè en dépit des divergences.

C’est pourquoi l’imam TIEMTORÉ a salué et encouragé les actions des autorités et de la population pour la sécurisation du territoire. Il demande à tous les Burkinabè de soutenir les personnes déplacées. Il a également magnifié le sacrifice suprême des combattants tombés sur le champ d’honneur.

Il a clôturé son SERMON en prônant une gouvernance politique, administrative et économique vertueuse à tous les niveaux de l’appareil d’État. Dans le reste du monde, l’imam TIEMTORÉ déplore les larmes, le sang et les pleurs, l’innocence et le désespoir dans le regard des enfants à Gaza, en RDC, en Libye, au Soudan, au Mali, au Niger et partout ailleurs sur la terre de Dieu. Il faut donc préserver les vies humaines.