Le Ministre de l’Agriculture, des aménagements hydro-agricoles et de la mécanisation, Salifou Ouédraogo, a procédé à l’ouverture de la deuxième session 2021 du Comité de Prévision sur la Sécurité Alimentaire, ce jeudi 09 décembre 2021, à la salle de conférence du ministère. Cette session a connu la présence des membres du gouvernement et de partenaires techniques et financiers.
Dans son discours d’ouverture de la session, le ministre Salifou Ouédraogo a souligné que le contexte de notre pays est caractérisé par une mosaïque de chocs, contraignant l’évolution des moyens d’existence de la population, et dégradant la situation alimentaire et nutritionnelle de bon nombre de ménages. Il a ensuite ajouté que parmi ces facteurs déterminants, ceux assez structurels que sont les aléas bioclimatiques, à savoir, les inondations, les poches de sècheresse, les infestations et invasions de ravageurs de cultures, et les épizooties, ne cessent d’aggraver les déficits alimentaires dans notre pays.
« La situation alimentaire dans le monde tend à se détériorer davantage ces dernières années, comme le témoigne le rapport du sommet mondial de l’alimentation de Rome en 2020, qui estime à près de 750 millions de personnes, soit près d’une personne sur dix dans le monde, qui ont été exposées à l’insécurité alimentaire grave en 2019. Cela suscite de vives inquiétudes et constitue un obstacle de taille à la consécration des engagements internationaux visant l’élimination de la faim d’ici 2030 », a indiqué le Ministre de l’Agriculture, des Aménagements Hydro-agricoles et de la Mécanisation, par ailleurs président du Comité Technique du Conseil National de la Sécurité Alimentaire (CT/CNSA).
Selon le ministre, le contexte sanitaire marqué par la survenue du COVID-19, perturbe également les systèmes alimentaires à travers les chaines de production et de commercialisation, laquelle situation se traduit par une hausse des cours mondiaux des denrées alimentaires et, par ricochet, les prix des denrées alimentaires au niveau national.
M. Ouédraogo a souligné que, suite à ces difficultés, le comité ainsi constitué aura pour principale tâche de produire et de mettre à jour l’état de la situation alimentaire et nutritionnelle du Burkina Faso à partir des informations fournies par le système d’alerte précoce sur la sécurité alimentaire nutritionnelle. « Pour l’atteinte des objectifs assignés à la présente session, les travaux se veulent participatifs. Ainsi, la contribution des acteurs institutionnels étatiques, des partenaires techniques et financiers, de la Société civile, des représentants des producteurs et du secteur privé intervenant dans le domaine s’avère indispensable », a-t-il confié.
Les travaux de cette session consisteront à valider les différents agrégats de sécurité alimentaire, à analyser la situation alimentaire et nutritionnelle courante et les perspectives. Il s’agira également à de déterminer les zones et les populations vulnérables à l’insécurité alimentaire, et de formuler des recommandations à l’endroit des décideurs en vue d’une meilleure gestion de la situation alimentaire et nutritionnelle du pays, à l’issue de la campagne agropastorale 2021-2022.
Cette deuxième session 2021, qui a débuté ce jeudi 09 décembre, prendra fin le vendredi10 décembre.