Yéli Monique Kam, présidente du Mouvement pour la Renaissance du Burkina (MRB) a fait une sortie médiatique ce vendredi 17 juin, pour interpeller le président du Faso quant à sa gestion du pouvoir, et l’inviter à conduire un processus de transition inclusif.
« Sincèrement, je me repens aujourd’hui d’avoir applaudi l’avènement du MPSR, parce que je croyais que ses dirigeants sont des soldats. Malheureusement, à travers les résultats de leurs actions, j’ai le cœur meurtri de constater que ce ne sont que de corps habillés », a-t-elle déclaré.
A 4 mois et 24 jours de la gestion du pouvoir par le président Damiba, la présidente du RMB dit faire le constat amer de sa gouvernance politique et administrative, mais aussi de la situation sécuritaire du pays qui se dégrade davantage, avec l’augmentation du nombre d’attaques terroristes, de déplacés internes, de morts. Elle interpelle donc le Président Damiba à non seulement « donner des explications limpides sous quinzaine, sur les tueries et les drames », mais aussi à se libérer des prisons « des experts internationaux, de ses partisans et alliés du MPSR, des bureaucrates et des acteurs de l’économie nationale et mondiale ».
Selon Madame Kam, le Président Damiba doit tirer des enseignements des critiques qui lui sont adressées, afin de redresser la barque car pour elle, « aucune excuse ne saurait encore être utilisée pour justifier l’inefficacité de ses stratégies, plans de combats tactiques et de coordination des opérations militaires et humanitaires » .
Et pour redresser la pente, « la Yennega de l’éducation » recommande au président Damiba de :
- Centrer ses actions sur la gouvernance sécuritaire, en lieu et place de longues audiences et longs conseils de ministres,
- Renforcer les actions humanitaires envers les populations déplacées internes,
- Ajuster tous les organes de transitions en incluant toutes les organes de la société,
- Amplifier le dialogue communautaire, et accélérer le processus de réconciliation.
Djamila Kambou