Politique : le Burkina et le Togo, ensemble pour une forte représentativité des femmes

Ce mardi 06 décembre, l’Institut pour la Gouvernance et le Développement (IGD) a initié une rencontre entre les partis politiques du Burkina et ceux du Togo, en vue d’échanger sur le renforcement de la motivation et de l’influence des femmes en politique. Cet atelier se veut un cadre d’échange et de partage d’expériences entre les partis politiques de ces deux pays.

Cet atelier s’inscrit dans le cadre du programme Empowering Women in Politics (EWIP), mis en place depuis 2019 par l’IGD en partenariat avec la Fondation Internationale du Parti du Centre.

Au cours de ce partage d’expérience, plusieurs thématiques seront abordées. Il s’agit, entre autres, du recrutement et la fidélisation des femmes dans les partis politiques, leur formation, ainsi que leur responsabilisation. “On va échanger sur comment fonctionne le mouvement des femmes au sein des partis politiques, leur autonomie et financement, et comment le management des partis travaille à renforcer la structuration de ces sections des femmes“, a déclaré Abdoul Karim Saidou, Directeur exécutif de l’IGD.

Abdoul Karim Saidou

Durant 03 jours, les participants à cet atelier vont profiter des expériences de ces deux pays et capitaliser les acquis, pour plus de valeur ajoutée. De l’avis de Dame Jacqueline Konaté/Souratié, vice-présidente chargée du genre, de la femme et de la jeunesse de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), les pesanteurs sociaux-économiques constituent la plus grande entrave à la responsabilisation des femmes en politique. ” Ça pénalise beaucoup les femmes parce qu’au départ, nous ne sommes pas au même point. Nous sommes aussi un peu à l’ombre, car nos actions ne sont pas médiatisées à cause des problèmes financiers. Mais, à un moment donné, on n’aura plus besoin des faveurs car on nous verra sur le terrain et nous serons capables de prouver ce que nous pouvons faire“, a-t-elle souligné.

Jacqueline Konaté Souratié

Si au Burkina Faso le quota sur la représentativité des femmes au sein des partis politiques est de 30%, le Togo a dressé une barre plus haute, qui frole les 50%. Cette statistique, selon Yao Bloua Agbo, président du mouvement des sages du parti politique Unir pour la République au Togo, est due principalement à la formation politique dont bénéficient les femmes. “Nous les formons en politique pour qu’elles se fassent valoir et pour qu’elles ne soient pas timides quand il faut prendre la parole en public. Elles bénéficient d’ outils techniques et du soutien financier du parti. Aussi, pour nos réunions politiques, on essaie par tous les moyens d’arranger les horaires afin que ça n’empiète pas sur leur responsabilité familiale “, a-t-il révélé.

Yao Bloua Agbo

EWIP est un programme mis en œuvre dans 4 pays africains, et constitue une approche pédagogique interactive et participative.