Plainte du Mali contre la France : « Les enquêtes avant les négociations! », exige le COSC/ Sahel

Le Collectif des Organisations de la Société Civile pour le Sahel (COSC/ Sahel) a organisé une conférence de presse ce mercredi 07 Septembre 2022 à Ouagadougou. Ce, pour dénoncer la lenteur du Conseil de Sécurité des Nations Unies, sur la tenue de la réunion d’urgence demandée par les autorités maliennes, contre « le double jeu de la France » dans la lutte anti-terroriste.

Les membres du COSC/ Sahel disent constater un silence absolu au niveau de l’ONU, depuis l’introduction de la plainte du Mali contre la France, alors que, selon les textes, l’ONU devrait s’autosaisir du dossier et mener des enquêtes. Pour eux, c’est plutôt l’étape de la médiation qui a été entreprise pour régler le problème « à l’interne, entre pays frères ».

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Le COSC/ Sahel pense pourtant que la France n’est pas un pays frère du Mali, puisque ne faisant pas partie de la communauté africaine. « Quand c’est un pays africain qui est agressé, leur sagesse disparait, et si c’est un pays européen, ça devient autre chose, alors que la France n’a pas nié avoir espionné, livré des armes et des renseignements aux terroristes qui ont attaqué le site de Tessit », s’est indigné le porte-parole du collectif, Larba Ismaël Lompo.

Larba Ismaël lompo

Le COSC/ Sahel entend donc se mobiliser pour contraindre l’ONU et l’Union Africaine (UA) à s’aligner sur la volonté du Mali afin de tenir cette réunion d’urgence. « Une fois tenue et les preuves présentées, nous sommes prêts à accompagner le Mali en cas de négociation, mais il faut d’abord passer par la première étape, sinon les pays africains seront toujours derrière », a-t-il souligné.

Les membres du COSC/ Sahel pensent par ailleurs que le Mali est un exemple de lutte anti-impérialisme, et que les autres pays devraient s’unir pour espérer une libération complète du système impérialiste.

Djamila Kambou