Ousmane Sonko : Le Sénégal n’aura plus sur son sol de bases militaires étrangères d’ici juillet

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a déclaré lundi soir à la télévision nationale du Burkina que son pays n’aura plus de bases militaires étrangères d’ici le mois de juillet 2025. »Depuis un an que nous sommes au pouvoir, nous avons posé des actes de souveraineté et je m’en veux pour preuve la présence de bases militaires.

Nous avons dit qu’on ne peut pas admettre au Sénégal, qu’il ait une présence de bases militaires étrangères. Et tout pays qui avait une base étrangère au Sénégal, on l’a notifié pour dire que nous demandons à ce qu’il retourne toutes ses troupes du Sénégal », a déclaré Sonko dans un entretien accordé à la télévision nationale du Burkina (RTB), à l’issue d’une visite de travail de 48 heures à Ouagadougou.

Le chef du gouvernement sénégalais a soutenu que « cette opération est lancée » et  » il y a deux jours une base militaire a été libérée et le processus prendra fin d’ici le mois de juillet et le Sénégal n’aura plus sur son sol de bases militaires étrangères ». »Pour moi cela doit être un acte ordinaire pour un pays de dire que nous sommes souverains, nous avons une armée nationale, nous avons des Forces de défense et de sécurité, nous pensons que nous allons pouvoir gérer nous-même notre sécurité », a-t-il dit.

« Nous sommes ouverts sur les partenariats avec le monde entier mais qu’ils soient justes et équilibrés », a-t-il affirmé ajoutant que le continent africain doit prendre son destin en main de façon souveraine.

S’agissant de la lutte contre le terrorisme, Sonko a fait savoir que « l’Afrique est attaquée en réalité ». « D’où proviennent les armes que ces gens-là utilisent ? (…) Il y a des gens qui leurs donnent ces armes. Mais en le faisant, ils n’attaquent pas (seulement) le Burkina Faso, ils attaquent toute l’Afrique. Et c’est une réponse commune qu’il nous faut ». »Nous devons mobiliser toutes nos populations à commencer par la jeunesse et que l’élite politique soit à la hauteur » afin de parvenir à identifier les enjeux fondamentaux de la sécurité et du développement, a-t-il lancé.

Samedi, les gouvernements sénégalais et burkinabè ont fait part de leur volonté de renforcer le partage d’informations pour une riposte mieux appropriée face au terrorisme sévissant dans la sous-région.

Agence Anadolu