Ministère du commerce : le SYNAMICA fustige la gestion de Harouna Kaboré

Le Syndicat National des Agents du Ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (SYNAMICA), a, au cours d’une conférence de presse tenue ce 19 juillet, dénoncé une «gestion chaotique» de leur ministère. Ils ont notamment fait cas de « clientélisme, de populisme, de la gabegie et de l’arrogance », dans la gestion du ministre Harouna Kaboré.

Le SYNAMICA a justifié sa démarche (conférence de presse) par le souci de se faire entendre et de prendre l’opinion publique à témoin sur un certain nombre de pratiques anormales qui se passent au sein du département ministériel.

Pour Nifabébé Arthime Kambiré, le Secrétaire Général (SG) du SYNAMICA, le slogan du Ministre Kaboré qui annonce une industrialisation du Burkina Faso, n’est qu’un leurre. « On assiste à des mesures de saupoudrage, de populisme consistant plus à faire semblant et à tromper l’opinion qu’à réellement favoriser l’industrialisation du pays », a-t-il affirmé.

Il dénonce également une sorte de clientélisme au sein du ministère. Avec l’abandon des structures administratives pour privilégier les Établissements Publics d’État (EPE). « Dès son arrivée, il s’est entouré de ses copains et amis du privé comme du public pour prendre en otage, voire dépouiller, le département à travers des réformes tous azimuts », a lancé Nifabébé Arthime Kambiré.

Sur la gestion interne du ministère, le syndicat a signalé, 121 postes vacants et une dizaine de postes non pourvus dans les représentations diplomatiques du Burkina Faso à l’étranger. «Ces préoccupations d’ordre administratif témoignent de l’amateurisme des autorités actuelles du département qui, il faut le rappeler, sont des acteurs du privé», a souligné le Secrétaire général du syndicat.

Le SYNAMICA n’est pas allé de main morte dans ses reproches. M. Kambiré a fustigé le caractère du ministre. « Le ministre Kaboré est le monsieur “connait tout”, si bien qu’il a peu de considération à l’égard de certains de ses collaborateurs, encore moins des partenaires sociaux», a-t-il persisté, avant de conclure en ces termes : « Si toutefois rien n’est fait pour changer les choses, nous avons des moyens légaux à notre disposition que nous n’hésiterons pas à utiliser »