Enseignement : l’existence du FONER est menacée et il faut la sauver (Pr Frédéric Ouattara)

Le ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation, le Pr Frédéric OUATTARA, accompagné de ses plus proches collaborateurs, a eu une rencontre avec des responsables syndicaux des étudiants ce lundi 21 mars 2022 au sein du ministère. L’objectif de cette rencontre était d’échanger sur les questions relatives aux allocations du Fonds National pour l’Education et la Recherche (FONER) et l’amélioration de la digitalisation au niveau de la restauration universitaire.

Les responsables des syndicats estudiantins présents à pa rencontre


D’entrée de jeu, le ministre a présenté les efforts que fournit l’Etat pour satisfaire les besoins des étudiants dans le domaine des allocations du Foner et de la restauration . Il a rappelé que le nombre d’étudiants ne fait que croître chaque année, et que pourtant, les ressources financières sont limitées.
Pour lui, l’existence de l’aide du Foner est menacée à cause des raretés de ressources et il faudra donc travailler à la sauver. Pour se faire, il faut revoir les conditions d’octroi de cette aide aux étudiants afin d’envisager sa pérennité.


Ainsi, les conditions d’éligibilité à l’aide seront faites autour de la moyenne, l’âge et les revenus des parents ainsi que sa suppression pour les inscrits volontaires ou sur titres au niveau des institutions d’enseignement supérieur du privé.

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Le MESRI a fait une série de propositions aux responsables syndicaux des étudiants et ces derniers ont promis de consulter leur base avant de donner leur position.


Ces propositions faites aux étudiants sont, entre autres, la suppression de l’aide Foner aux étudiants du privé, la condition d’âge revue à 25 ans pour l’aide, la possibilité pour les étudiants en situation de retard académique de postuler avec au moins un seul relevé avec 7 de moyenne. Aussi, l’aide ne sera plus attribuée aux étudiants dont les parents sont financièrement nantis et pouvant avoir un revenu annuel cumulé de 10 millions de francs CFA.
Pour ce qui est du prêt FONER, le taux de remboursement passera à 6 %, avec un gap de 1% qui sera supporté par l’Etat.


La question de la digitalisation de la restauration universitaire a été diversement appréciée par les étudiants. Certains souhaitent son amélioration, d’autres prônent la suspension et le retour des tickets physiques.


A ce niveau, le Professeur Frédéric OUATTARA a indiqué que la question du retour aux tickets physiques n’est plus à l’ordre du jour, et a demandé aux étudiants de les aider à améliorer le système de la digitalisation. Pour amoindrir les difficultés, le ministère compte introduire la plateforme CResto dans les régions universitaires de Ouagadougou, de Koudougou et de Bobo-Dioulasso dans les jours à venir. Cette plateforme existe dans dix autres régions universitaires depuis 2020 et suscite moins de polémiques.


Le Professeur Frédéric OUATTARA insiste sur la vulgarisation du système CResto qui est déjà expérimenté dans les dix régions universitaires du Burkina avec succès. Il a également précisé que ce système n’exige pas de connexion internet, encore moins un téléphone Android.


Les structures syndicales ont remercié le patron de l’enseignement supérieur pour la tenue de ce cadre d’échanges qui leur a permis de relever leurs inquiétudes sur le durcissement des conditions d’octroi de l’aide et le taux de remboursement du prêt qui ne sont pas de nature, selon eux, à faciliter leurs conditions de vie et d’études.


Un délai de deux semaines a été accordé aux syndicats, à leur demande, pour faire des consultations et revenir avec des propositions concrètes.

Source : DCPM/MESRI