Carême à Bissighin : les catholiques invités à se renouveler intérieurement

A l’instar des fidèles catholiques du monde, ceux de la paroisse Saint Augustin de Bissighin (Ouagadougou) sont entrés ce 17 février 2021 dans le temps de Carême, avec la célébration du Mercredi des cendres. Ainsi, durant 40 jours, les catholiques sont invités au jeûne, à l’aumône et à la prière, afin de se préparer à la célébration de la Pâques.

Dans la soirée de ce mercredi 17 février, les fidèles catholiques du quartier Bissighin et des environs, dans l’arrondissement 8 de la commune de Ouagadougou, ont pris d’assaut la paroisse Saint Augustin . Au cours de la célébration eucharistique, le prêtre a marqué les chevelures des fidèles avec de la cendre, en prononçant ces paroles : « Convertissez-vous et croyez en la Bonne nouvelle ».

Coronavirus oblige, les chrétiens n’ont pas reçu la marque de cendre sur leurs fronts. Le diocèse a recommandé ces mesures, afin de faire barrière à la maladie. Le prêtre rassure toutefois que ce changement n’entache en rien le sacrement de ce rituel.

Les fidèles en fil pour recevoir la Sainte communion


Cet acte marque ainsi le début d’un cheminement de 40 jours pour les fidèles catholiques qui sont appelés à se consacrer au jeûne, à l’aumône et à la prière. Tout cela dans la simplicité et la discrétion. Et le célébrant de la messe d’inviter les fidèles à un changement de cœur, en se renouvelant intérieurement et en rejetant le mensonge, l’hypocrisie, la vanité, l’égoïsme, etc.


Pour lui, les textes liturgiques du jour invitent les chrétiens à s’enfoncer 40 jours dans « le désert ». « C’est bien là tout le sens du Carême : se dépouiller de soi, creuser, aller au plus profond de nous-même pour voir comment nous sommes. Creuser, c’est aussi faire l’espace où Dieu pourra venir habiter en nous », a prêché le prêtre.

Pour bon nombre de fidèles à qui nous avons tendu notre micro, et qui ont voulu garder l’anonymat, ils consacreront leurs prières durant ce temps de Carême, au retour de la paix au Burkina et aussi à la fin de la pandémie du Coronavirus dans le monde. Une jeune fidèle venue de Bassinko affirme : «Je demande au Seigneur de tendre sa main sur le Burkina Faso, afin qu’il puisse retrouver sa paix et son bon vivre d’antan .»