Massacre de Solhan : les différentes réactions

C’est l’une des pires tragédies que le Burkina Faso ait connues. Au moins 170 civils ont été tués à Solhan, dans le Yagha, dans la nuit de vendredi à samedi. L’attaque la plus meurtrière enregistrée dans le pays depuis le début des violences terroristes en 2015. Cette attaque intervient une semaine après une tournée du ministre de la défense dans la zone. Le triste événement a suscité l’émoi au Burkina et au-delà des frontières

Le chef d’État a annoncé une traque pour retrouver les coupables avant d’appeler à l’unité nationale. «… Les Forces de Défense et de Sécurité sont à pied d’œuvre, pour rechercher et neutraliser les auteurs de cet acte ignoble. Nous devons rester unis et soudés contre ces forces obscurantistes…» a ainsi écrit Roch Marc Christian KABORÉ sur ses comptes de réseaux sociaux.


À l’instar du président du Faso plusieurs autres personnalités nationales ont réagi. Des partis de la majorité tels que le PAREN et l’UNIR/PS ont respectivement appelé à « une mise en œuvre diligente des mesures sécuritaires» et à « un sursaut d’orgueil des populations face à l’insécurité». L’UPC, dans la même lancée, appelle à l’union des coeurs et à la prière pour les morts.
Pour ce qui est de l’opposition, Eddie KOMBOIGO a invité le gouvernement à mettre fin aux différentes attaques. « …Une fois de plus, nous invitons le président du Faso, garant légitime de la quiétude et de la protection des populations à ne ménager aucun effort pour venir définitivement à bout des ennemis du peuple afin que les Burkinabè vivent en bonne entente ; chaque compatriote vive librement et travaille sereinement là où il veut ; aille et vienne librement à l’intérieur du pays sans aucune peur…» a laissé entendre le président du CDP.


Cette tragédie à également touché les sensibilités en dehors du Burkina. Le secrétaire général de l’ONU a ainsi appelé la communauté internationale à redoubler son soutien au Burkina Faso dans la lutte contre le terrorisme. «M. Guterres condamne vivement cette attaque horrible et souligne la nécessité urgente que la communauté internationale renforce son soutien à l’un de ses membres dans son combat contre la violence extrémiste et son bilan humain inacceptable », a indiqué le porte-parole du secrétaire général, Stéphane Dujarric.

Plus proche de chez nous, Alassane Dramane OUATTARA, le président ivoirien, a condamné l’attaque et réitéré l’engagement de son pays aux côtés du Burkina dans la lutte contre le terrorisme.