Christophe DABIRE invite l’Opposition à reporter sa marche et à revenir au Dialogue

Après le remaniement partiel du Gouvernement, opéré ce 30 juin, la nouvelle équipe a tenu sa rencontre de prise de contact ce 1er juillet 2021. Au sortir du conseil, le Premier ministre s’est adressé à la presse, sur plusieurs sujets d’actualité, dont la marche annoncée de l’Opposition politique.


Face à la presse, Christophe Joseph Marie DABIRE est revenu sur le contexte de ce remaniement . « L’attaque de Solhan a servi de détonateur. Ça a permis de mettre en évidence un certain nombre de dysfonctionnements au niveau de notre dispositif de défense et de sécurité… Ce serait faux de dire que les attaques de Solhan et les embuscades tendues contre les policiers à Barsalogho n’ont pas joué dans la décision qui a été prise››, a confessé le Premier ministre.

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Il n’a cependant pas manqué d’avoir une pensée pour les ministres Chérif SY et Ousséni COMPAORE pour la partition qu’ils ont jouée dans le gouvernement précédent. «Ceux qui ont été dans ce gouvernement, qui ont occupé les postes de ministre d’Etat, ministre de la défense nationale et des anciens combattants, et ministre de la sécurité, n’ont pas démérité. Il convient de les féliciter parce qu’à un moment de leur participation à ce gouvernement, ils ont montré toutes les capacités qu’ils avaient à faire en sorte que la sécurité soit assurée », a-t-il déclaré.

Pour ce qui concerne les appels à manifester de l’opposition politique, le premier ministre appelle plutôt à l’unité. « Aujourd’hui, notre peuple a besoin d’aller de façon unie contre le terrorisme. Il ne faut pas qu’on se trompe d’ennemi. Les agitations politiciennes ont leur place dans le jeu démocratique de notre pays. Mais quand le pays est en danger, il faut que l’on sache savoir raison garder, que l’on sache se donner la main pour combattre l’ennemi. Et après, nous allons nous lancer dans la gestion politicienne de notre démocratie. Donc, de ce point de vue, le premier élément constitutif de l’adresse du Chef de l’Etat a été de rappeler que le peuple burkinabè a besoin d’être soudé », a lancé le Premier ministre, avant de se poser des questions sur l’opportunité d’une telle manifestation : «L’Opposition a le droit de marcher… Mais nous disons tout simplement que la question qu’il faut se poser est‘’est-ce que réellement c’est le moment ?’’ Nous avons tendu la main. Nous avons dit qu’il serait mieux de reporter, que tout le monde revienne à la table du dialogue politique… », a-t-il ajouté.