Mali / Sanctions de l’ONU : le Collectif du CNT dénonce un complot de la Communauté internationale

Le Collectif des membres du Conseil national de transition (CNT), a déclaré, lundi, que les mesures de sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU visant certains responsables des groupes armés parmi lesquels, des membres du CNT, sont un complot de déstabilisation du Mali par la Communauté internationale.


« Les membres du CNT sont désignés comme terroristes par le Conseil de sécurité, parce qu’il sait que ces derniers aiment le Mali et sont pour l’inclusivité et contre la partition du pays » a annoncé Aboubacar Sidiki Fomba, président de la Commission scientifique et porte-parole du Collectif des membres du CNT, dans une déclaration à l’Agence Anadolu.

Annonces

« Quels critères le Conseil a utilisés pour classer ces personnalités comme terroristes ? » s’interroge Aboubacar Sidiki Fomba.

De son côté Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun, secrétaire général de la Coalition du peuple de l’Azawad (CPA) et membre du Conseil national de transition réfute, dans une déclaration à AA, ces allégations qu’il qualifie de « fausses et insensées ».


« Ils sont tombés gratuitement sur moi et aujourd’hui même le dernier cultivateur, dernier éleveur du pays sait que je suis un homme de paix, que je suis un facteur d’accélération du DDR (Désarmement Démobilisation et Réinsertion, NDLR), sait que je suis un acteur qui contribue à la cohésion nationale, que je suis indépendant et libre de mes opinions », explique Mohamed Ousmane, accusé par l’ONU d’avoir établi depuis 2016 des liens avec le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans.
« Aujourd’hui chacun sait qui est qui (…) Ce qui est important, c’est que chacun sache qui a fait quoi et que chacun puisse jouer son rôle correctement », a-t-il encore souligné.


Pour rappel, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté, lundi, à l’unanimité, une résolution renouvelant les sanctions contre le Mali pour une année supplémentaire.

Les sanctions comprennent une interdiction de voyager et un gel des avoirs des individus et entités ciblés, qui se poursuivront jusqu’au 31 août 2022, selon la résolution 2590 adoptée par les 15 membres du Conseil.

Agence Anadolu