Mali : le M5 se démarque de la formation du futur gouvernement

Le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), principal mouvement d’opposition au Mali, s’est démarqué, du processus de formation du futur gouvernement, après la démission du premier gouvernement de transition.

“Réuni en session extraordinaire ce samedi 15 mai 2021, le Comité stratégique du M5-RFP prend acte de cette démission, et rappelle qu’il n’a été ni consulté ni associé à ce changement qui, de toute manière, ne répond ni à ses attentes ni à ses dix (10) mesures formulées le 6 mai, lors de sa rencontre avec le président de la transition, Bah N’Daw”, a déclaré le M5-RFP, dans un communiqué consulté par l’Agence Anadolu.

Estimant que ses dix mesures “resteront lettres mortes aussi longtemps que la réalité du pouvoir sera détenue par la junte militaire” et que “la problématique du Conseil National de Transition (CNT), illégitime et illégal, restera entière jusqu’à sa dissolution”, le M5-RFP a indiqué qu’il reste “en total désaccord avec la trajectoire de la transition imprimée précisément par le Premier ministre reconduit”.

Tout en prévenant qu’il “ne saurait s’associer à des combinaisons dont il ignore tout des tenants et aboutissants”, le principal mouvement d’opposition a, “conformément à son programme de mobilisation et de manifestations populaire déjà”, invité “toutes les militantes et tous les militants et au-delà tout le peuple malien de l’intérieur et de la diaspora, à rester mobilisés et attentifs à ses mots d’ordre jusqu’à l’atteinte des objectifs de rectification de la transition pour la refondation du Mali”.

Composé de partis politiques et d’organisations de la société civile, le M5-RFP constitue le principal mouvement d’opposition au Mali.

Il a été à l’avant-garde du vaste mouvement populaire contre l’ancien régime du président Ibrahim Boubacar Keita.

Après le coup d’État du 18 août dernier et, estimant n’avoir pas été véritablement impliqué dans le processus de la transition, le M5-RFP a refusé d’intégrer les organes de cette transition notamment le gouvernement et le conseil national de transition.

Depuis, il dénonce régulièrement les actes posés par les responsables de cette transition, particulièrement dans le cadre de nouvelles réformes pour la mise en place de nouvelles institutions démocratiques.

Avec l’Agence Anadolu