Le gouvernement du Mali a adopté, mercredi, un projet de loi portant révision de la charte de la Transition autorisant un mandat de 5 ans renouvelable au président de la Transition, le général d’armée, Assimi Goïta, à partir de 2025, « à l’instar de ses pairs de la Confédération AES ».
C’est ce qui ressort du rapport du ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Reformes politiques et du Soutien au Processus électoral, présenté et adopté au Conseil des ministres.Selon le communiqué consulté par Anadolu, cette décision est justifiée par le fait que « les Assises nationales de la Refondation, tenues du 27 au 30 décembre 2021, ont formulé 517 recommandations devant conduire à une refondation totale de l’Etat et surtout à la construction d’une nouvelle vision politique, demandée par le Peuple malien, à savoir : mener des réformes politiques et institutionnelles prioritaires, avant d’organiser des élections ».
La même source affirme que « la mise en œuvre de ces recommandations a permis, entre autres, l’adoption d’une nouvelle Constitution par référendum le 18 juin 2023 promulguée le 22 juillet 2023 par le Président de la Transition, Chef de l’Etat. Depuis la rectification de la Transition et la lutte pour une souveraineté pleine, voulue par le peuple, le Mali est confronté à des défis dont certains sont soutenus par des sponsors étrangers ».
« En plus des efforts nationaux, le Mali a créé avec les pays frères du Burkina Faso et du Niger, confrontés aux mêmes difficultés, la Confédération des Etats du Sahel, le 06 juillet 2024, après l’adoption de la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des Etats du Sahel, le 16 septembre 2023 », poursuit le communiqué ajoutant que « malgré l’adoption d’une nouvelle Constitution, le contrôle de l’ensemble du territoire par les Forces Armées et de Sécurité, ainsi que les résultats obtenus dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, notre pays et les autres pays de l’AES sont toujours confrontés à la menace de la déstabilisation internationale et l’atteinte aux intérêts vitaux des populations ».
Ainsi, le Conseil des ministres souligne « qu’à l’instar des autres pays de l’AES, la question cruciale de la nécessité de poursuivre la Transition pour parvenir à la pacification totale de nos Etats se pose », expliquant que « le projet de loi, adopté, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations des concertations des Forces vives de la Nation et des Maliens établis à l’extérieur pour répondre aux attentes légitimes du Peuple malien, notamment la révision de la Charte de la Transition en accordant au Chef de l’Etat, un mandat de 5 ans renouvelable à partir de 2025, à l’instar de ses pairs de la Confédération AES ».
Pour rappel, le gouvernement malien avait fixé le 6 juin 2022 la durée de la transition à 24 mois et annoncé la tenue de l’élection présidentielle les 4 et 18 février 2024 avant d’annoncer un « léger report » du scrutin pour des raisons techniques.
Agence Anadolu
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