Lutte contre les risques agricoles : le producteur est assuré à partir de 6193 FCFA

Victor Bonogo, secrétaire général et représentant du ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, a ouvert ce 20 juillet, l’atelier d’appropriation des produits d’assurance agricole et l’ouverture des souscriptions pour la campagne agricole 2022-2023, au profit des producteurs de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest et de l’Est.

Dans le but de faire face durablement aux risques de baisse de rendements agricoles liés à l’insuffisance des pluies et à la sécheresse, le gouvernement, en collaboration avec la Mutuelle Marocaine d’Assurance Agricole (MAMDA) et la société d’assurance nationale SONARD-IARD, a mis en place un mécanisme d’assurance agricole au profit des producteurs de maïs et de sorgho.  « Cette initiative permet de protéger le producteur en cas de sécheresse, qui fatigue plus nos producteurs et qui représente 53% des facteurs de pertes », a déclaré Victor Bonogo.

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Cette prime d’assurance s’élève à 12.387 FCFA par hectare, soit une subvention de 6194 FCFA (50%) par l’Etat. Le producteur déboursera donc la somme de 6.193 FCFA/hectare, lui donnant ainsi une garantie maximale de 130.000 FCFA/hectare. Et cette indemnisation, selon les propos de Jean-Marie Beyi, directeur général adjoint de la SONAR, dépendra des critères de seuils d’alerte calculés par l’Agence Nationale de la Météorologie (ANAM). « Au besoin, nous compléterons avec les données satellitaires, afin de déterminer le montant à payer par hectare », a-t-il expliqué.

Jean-Marie Beyi

La phase pilote s’est déroulée sur la période 2020-2022 avec uniquement la spéculation maïs, et cette nouvelle phase connaitra l’introduction du sorgho. A en croire le secrétaire générale du ministère de l’agriculture, tout est mis en œuvre pour l’introduction prochaine de la spéculation riz, qui est d’ailleurs aussi une priorité.

Cette initiative du gouvernement est très bien accueillie par Alain Bayoulou, qui entend souscrire à cette assurance agricole. Producteur dans la région de la Boucle du Mouhoun, Il a été confronté à la sécheresse dans les années antérieures, occasionnant ainsi la perte de 50% de sa production totale. « C’est une assurance qui est la bienvenue, car au lieu que le producteur sorte totalement perdant en cas de sécheresse, il sera un tant soit peu soulagé par l’indemnisation de son assurance », a-t-il confié.

Alain Bayoulou

Le secrétaire général du ministère de l’ageiculture a invité les producteurs à adhérer à l’assurance agricole pour l’atteinte de la sécurité alimentaire au Burkina Faso.

Djamila Kambou