Lutte contre le terrorisme : « Bam Fâagre » compte apporter une nouvelle dynamique

Au regard de la situation sécuritaire que traverse le Burkina, des ressortissants des 9 communes de la province du Bam ont annoncé la naissance d’un nouveau mouvement dénommé « Bam Fâagre », qui signifie le « salut du Bam ». Ce mouvement, qui se veut un cadr de propositions aux côtés du pouvoir public pour la recherche de solutions à la lutte contre le terrorisme, a été présenté au cours d’une conférence de presse tenue ce 26 avril à Ouagadougou.

Les ressortissants du Bam déplorent une situation dramatique de leur province, due à la crise sécuritaire que traverse le pays. C’est tout l’enjeu de la naissance de « Bam Fâagre», un mouvement associatif et apolitique avec pour objectif, le retour de la sécurité et de la paix. « Nous observons ces derniers jours la montée des déplacés vers d’autres localités, où ils espèrent cultiver en cette saison pluvieuse qui s’annonce », a déclaré Boureima Niampa, président du comité de pilotage du mouvement Bam Fâagre. Pour lui, ces déplacements s’expliquent par l’insuffisance de l’aide humanitaire, l’assèchement du lac Bam pour les cultures de contre-saison, et le contrôle de sites d’orpaillage par les terroristes, privant les populations de leurs seules sources de revenus. « Il faut donc sauver le Bam », a-t-il martelé.

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Boureima Niampa

Si le président du Faso a donné un délai de 5 mois pour faire le premier point des actions sécuritaires, Boureima Niampa et ses frères du Bam pensent qu’”il faut accélérer la cadence”. ‘S’il peut le faire en moins de 5 mois, ça sera à notre avantage, car le Bam est une zone très agricole”, a-t-il imploré.

Et pour sauver le Bam de l’emprise des terroristes, Bam Fâagre préconise la sécurisation des communes qui ne sont pas encore infestées, la réinstallation des entités délogées, de sorte que tous les déplacés retournent progressivement dans leurs villages, l’installation de détachements ou de bases militaires. « Ces conditions doivent être satisfaites dans les plus brefs délais, car cela permettra à la population d’avoir un minimum de confiance en leur sécurité ».

Le mouvement Bam Fâagre entend proposer d’autres solutions pour lutter contre le terrorisme. « Nous sommes en train de rédiger un mémorandum qui sera distribué à tout le monde, avec des solutions qui sortent souvent de l’ordinaire et qui peuvent être déterminants », a conclu le président du mouvement.

Djamila Kambou