Le 10 juin 2025, l’Union européenne a ajouté plusieurs pays africains à sa liste des « pays tiers à haut risque » en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Parmi eux figurent l’Algérie, la Côte d’Ivoire, l’Angola, le Kenya et la Namibie, ainsi que Monaco, en raison de déficiences stratégiques dans leurs dispositifs de contrôle financier .
Cette inclusion implique une surveillance plus stricte pour toute transaction financière impliquant ces pays et l’application de contrôles renforcés par les institutions européennes concernées. Les entreprises établies dans ces pays ne pourront plus disposer d’un accès normal aux financements de l’UE .
En parallèle, l’UE a retiré plusieurs pays de cette liste suite à des progrès dans leur cadre AML/CFT : Barbade, Gibraltar, Jamaïque, Panama, Philippines, Sénégal, Ouganda et Émirats arabes unis .
La présence de l’Algérie et de la Côte d’Ivoire, pays proches du Sahel, attire particulièrement l’attention. Leur inscription fait suite à leur intégration sur la « grey list » de la FATF en octobre 2024, indiquant des efforts en cours mais insuffisants. Ces pays doivent désormais intensifier la supervision des secteurs financiers sensibles, renforcer la transparence des bénéficiaires effectifs et renforcer les procédures de déclaration et de sanction. En attendant ces avancées, les transactions financières les impliquant font l’objet d’un niveau de vigilance élevé.
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