Ce samedi 06 février 2021, le Larlé Naaba Tigré et M. Dibi Alfred Millogo ont procédé à la dédicace de leur ouvrage intitulé « Le song-taaba système », préfacé par l’ancien Ministre des Finances, M. Damo Justin Barro. La cérémonie a été présidée par le Ministre de l’agriculture, M. Lassina Kaboré. C’était au siège de la DGCOP, à Ouagadougou.
Le livre de deux cent dix-huit pages, publié aux éditions Bill Académie de Ouagadougou en septembre 2020, a été présenté par Parfait Ilboudo. Dans la présentation, M. Ilboudo a tout d’abord donné une explication sémiotique de la couverture.
Sur la couverture, en effet, nous voyons une colline qui, selon lui, désigne les difficultés de la vie. La hauteur de la colline symbolise l’effort qu’il faut fournir pour parvenir au sommet, couvert de fleurs. Deux personnages cherchent difficilement à monter la colline. Ils sont soutenus par deux autres, un homme et une femme. Ce qui amène le présentateur a affirmer que l’œuvre parle de l’entraide, de la manière d’aider l’autre à parvenir à des endroits meilleurs. L’image de l’homme et de la femme signifie que l’aide peut venir des deux sexes. Pour lui, on peut émettre l’hypothèse que ce livre soit un livre qui exhorte les Burkinabè à se soutenir entre mutuellement. Et le titre n’est pas fortuit : « le song-taaba système ». Littéralement traduit, il donne« système de l’entraide entre les hommes ».
Le livre, selon le présentateur, vise à changer les mentalités. Il est structuré en trois parties dont la première est intitulée « la bombe qui menace le monde ». La deuxième partie, elle, s’intitule « interroger l’histoire pour inventer le présent et le future”. Enfin, la troisième partie est titrée « le salut ».
La première partie comporte deux chapitres qui traitent de la mentalité des jeunes gens qui voient, à travers l’école, un processus qui doit leur procurer un emploi. Face à cette problématique, les auteurs estiment que le rôle de l’école n’est pas de donner de l’emploi. Pour eux, on part à l’école pour se connaitre soi-même et connaitre le monde qui nous entoure.
Dans la deuxième partie, les auteurs rappellent les points saillants de l’évolution du monde, avec une mise en évidence des étapes qui caractériseront l’évolution de l’espèce humaine et des modèles de developpement.
Dans la troisième partie, les auteurs font des propositions pour un monde meilleur, d’où le titre « le salut ». Un salut qui, selon les auteurs, viendra d’un changement de système. Ainsi, les systèmes éducatif et économique doivent connaitre un changement, de l’avis des auteurs. Pour parvenir à des sociétés avec zéro chômage, zéro pauvreté et zéro faim, les deux auteurs pensent qu’il faut administrer une formation appropriée à la jeunesse, et cultiver en elle de nouveaux styles d’entraide. Pour eux, on peut échouer seul, mais on ne peut pas réussir seul. Pour convaincre le lecteur, les auteurs utilisent un ton autoritaire. On note une prédominance des phrases déclaratives, suivies de phrases impérarives. Une injonction qui ne laisse pas le choix aux lecteurs que d’épouser leurs points de vue, car ils parlent avec conviction et laissent croire à ce qu’ils disent.
C’est pourquoi toutes les affirmations sont accompagnées de chiffres. Ils ne se contentent pas de dire; ils illustrent leurs propos avec des chiffres précis qui peuvent même participer à la propre culture du lecteur. Ils parlent aussi de la répartition de la richesse dans le monde en démontrant l’inégale répartition des richesses laissant apparaitre l’injustice qui caractérise le monde.
Un passage a été lu par le présentateur, à titre d’illustration : « figurez-vous maintenant qu’une augmentation de 0,5 % d’impôt sur la fortune de 1% des plus riches du monde suffit à financer des soins pour empêcher 3,3 millions de décès dans la monde, et fournir des ressources pour un an d’éducation à deux cents soixante-deux millions d’enfants non scolarisés ».
Le livre coûte 5000 Francs CDA et est disponible dans les librairies Mercurie, Jeunesse d’Afrique et Diacfa.
Souleymane ZOETGNANDE
ACTUALITE.BF