L’escalade dans l’Est de la RDC inquiète le Conseil de sécurité de l’ONU

Le Royaume-Uni a noté avec inquiétude devant le Conseil de sécurité de l’ONU « l’aggravation des tensions » entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda.

« Nous avons condamné l’avancée continue des forces M23 sanctionnées par l’ONU et avons appelé tous les acteurs extérieurs à mettre fin à leur soutien aux groupes armés en RDC », a déclaré James Kariuki, le représentant britannique notant qu’il n’y a « pas de solution militaire à ce conflit ».

« Nous devons faire tous les efforts possibles pour ramener les parties à des processus politiques. Le Royaume-Uni est prêt à soutenir tous les efforts en ce sens », a-t-il ajouté.

Il a encouragé les présidents rwandais Paul Kagame et son homologue congolais Félix Tshisekedi à « s’engager directement l’un envers l’autre pour mettre fin au conflit ».

xL’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Huang Xia, a, pour sa part, noté que les tensions entre les deux pays « non seulement persistent, mais elles se sont également exacerbées avec les affrontements répétés entre le Mouvement du 23 mars (M23) et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ».

Huang Xia s’est dit préoccupé par « la gravité de la situation, marquée notamment par l’intensification du conflit et la détérioration inquiétante de la situation humanitaire dans l’Est de la RDC ».

« A cela s’ajoute la persistance de la rhétorique de confrontation entre la RDC et le Rwanda sur fond d’accusations réciproques de plans de déstabilisation et la flambée des discours de haine », a-t-il ajouté.

Xia a, par ailleurs, noté que les tensions entre le Burundi et le Rwanda, liées étroitement à la situation dans l’Est de la RDC, « aggravent encore la situation préoccupante et compromettent les progrès significatifs enregistrés depuis 2020 dans les relations entre ces deux pays ».

La situation dans l’Est de la RDC « est alarmante et il y a un risque d’embrasement régional », a-t-il insisté.

La tension est consécutive à l’appui dénoncé par Kinshasa, lˋONU et les chancelleries occidentales, du Rwanda aux troupes de la rébellion du M23 (mouvement du 23 mars).

Le mouvement s’est emparé depuis deux ans de larges pans de la province, notamment dans le territoire de Rutshuru.

Pour l’aider à lutter contre les rebelles, l’armée régulière congolaise a notamment fait appel à des groupes armés regroupés sous l’appellation « wazalendo ».