Les lions captifs, extraits de leur habitat naturel en Afrique et élevés en captivité, sont abattus pour le plaisir des touristes, en particulier des pays occidentaux, les États-Unis étant un contributeur majeur.
La Journée mondiale du lion est célébrée le 10 août.
Des milliers de lions captifs, qui passent leur vie à divertir les touristes derrière des barreaux d’acier, sont gardés en vue du jour où ils seront tués sous prétexte d’événements de chasse.
Les lions sauvages, qui ont perdu la majorité de leur population et de leurs habitats en raison de l’activité humaine au cours du siècle dernier, luttent pour survivre dans les savanes en disparition d’Afrique.
– La population de lions a diminué de 43 % depuis 2001
Selon les estimations de l’Unité de recherche sur la conservation de la faune de l’Université d’Oxford, il y avait environ 200 000 lions dans la nature au début du siècle dernier.
À la fin de ce même siècle, la population, qui avait chuté à approximativement 33 000 en raison du braconnage et d’autres facteurs humains, avait encore diminué de 43 % depuis 2001.
Aujourd’hui, on estime qu’il ne reste plus que 23 000 lions dans la nature.
Ayant perdu près de 95 % de leurs habitats naturels historiques, les lions vivent aujourd’hui principalement dans des parcs nationaux bien protégés en Tanzanie, en Afrique du Sud, au Botswana, en Namibie, en Zambie et au Zimbabwe.
– Les lions captifs
Les recherches incluent uniquement les lions vivant dans la nature dans les estimations de la population mondiale de lions.
Les lions captifs, qui sont retirés de leurs habitats naturels et vivent en captivité, sont exclus de la liste.
Le terme « lions captifs » fait référence aux lions nés et élevés dans des parcs spéciaux à des fins commerciales.
Ces lions manquent de compétences de chasse et ne s’adaptent pas à la vie sauvage en raison de leur absence de peur des humains.
Le tourisme lié aux lions
L’Afrique du Sud, qui abrite l’une des plus grandes populations de lions au monde, en compte environ 3 500.
C’est aussi l’un des principaux pays avec la plus grande population de lions captifs.
Selon un rapport de 2024 de la World Animal Protection Society, il y a approximativement 8 000 lions captifs dans 366 parcs du pays.
L’industrie des lions captifs, qui génère plus de 40 millions de dollars par an pour l’économie sud-africaine, constitue une part importante du secteur touristique.
Les lions gardés dans des réserves naturelles privées et des parcs à travers le pays sont exposés aux touristes qui visitent la région pour des safaris, moyennant des frais.
Les touristes qui visitent ces installations, où les frais d’entrée se situent généralement entre 10 et 15 dollars, peuvent payer un supplément pour caresser et prendre des photos avec des lions séparés de leurs familles.
L’une des activités les plus populaires parmi les touristes est de regarder les lions captifs être nourris par les gardiens.
– La chasse aux lions
Les lions captifs, qui passent leur vie à divertir les touristes derrière des barreaux et des cages, sont souvent tués pour le sport par des touristes des pays occidentaux lorsqu’ils vieillissent.
L’Afrique du Sud, où la chasse aux lions captifs est légale avec un permis spécial, est l’un des centres mondiaux de la chasse aux lions.
Selon un rapport de 2022 de la Humane Society International, environ 4 000 lions captifs ont été chassés par des étrangers en Afrique du Sud entre 2014 et 2018.
Le rapport révèle que plus de la moitié des lions ont été chassés par des touristes américains, suivis par des Espagnols, des Russes, des Danois, des Canadiens et des Allemands.
Selon les informations obtenues par des journalistes d’Anadolu auprès des agences de tourisme sud-africaines, le coût des chasses varie de 4 000 à 60 000 dollars en 2024, selon le type de chasse et de circuit.
Les circuits sont organisés sous forme de safaris de sept à dix jours sur des fermes couvrant des milliers d’hectares, principalement dans les provinces du Nord-Ouest et du Limpopo.
Les chasses, où les lions sont tués avec des fusils à une distance sécurisée dans des zones plus confinées, sont appelées « chasses en boîte ».
Les chasseurs peuvent prendre des photos avec les lions qu’ils tuent et rapporter les crânes chez eux comme trophées.
Agence Anadolu