Le Tchad soutient la relance de l’accord quadripartite avec la Libye, le Soudan et le Niger

Le Tchad appuie l’initiative de relance de l’accord quadripartite, entre la Libye, le Soudan, le Niger et le Tchad, à travers la mise en place d’une force mixte tout au long de ses frontières, a annoncé, mercredi, le président de la transition du Tchad, Mahamat Idriss Deby.

Le président du conseil militaire de transition du Tchad a proposé mercredi « de relancer l’accord quadripartite entre la Libye, le Soudan, le Niger et le Tchad » en créant une force mixte aux frontières libyennes, pour prévenir notamment l’incursion de groupes rebelles comme celle d’avril qui a entrainé la mort du président du Tchad, Idriss Déby Itno.

«Le Tchad appuie l’initiative de relancer l’accord quadripartite entre la Libye, le Soudan, le Niger et le Tchad par la mise en place d’une force mixte tout au long de ses frontières», a déclaré Mahamat Idriss Déby à l’occasion de la première visite au Tchad du vice-président du Conseil présidentiel libyen depuis le décès du Maréchal Idriss Déby.

«Notre pays est engagé résolument à jouer sa partition pour aider le peuple libyen, mais en retour le Tchad souhaite vivement que des mercenaires et bandes armées écumant la Libye ne déstabilisent pas les pays voisins», a-t-il précisé lors de son discours mercredi à l’occasion de la visite de travail d’une délégation libyenne au Tchad.

«Les questions relatives à la démilitarisation, à la démobilisation et à la réinsertion de ces hommes armés doivent être un préalable à ses objectifs», a ajouté le président du Conseil militaire de transition du Tchad.

Les questions régionales doivent être résolues par les concernés eux-mêmes, et un sommet extraordinaire de la Cen-Sad (la Communauté des États sahélo-sahariens) pourrait être organisé afin de débattre de ces questions et obtenir des résolutions communes, a indiqué Mahamat Idriss Déby

« Cette sécurisation des frontières devrait permettre aussi de résoudre la problématique de l’immigration clandestine, du trafic des êtres humains et du grand banditisme », a relevé le président du Tchad.

Le vice-président du conseil présidentiel libyen Moussa Al-Kouni a de son côté annoncé qu’«une lutte sans merci est désormais engagée contre ces groupes de mercenaires armés» en territoire libyen, selon un communiqué de la présidence tchadienne.

Un accord quadripartite signé par la Libye, le Tchad, le Niger et le Soudan en mai 2018 prévoit en effet le déploiement de forces conjointes en vue de sécuriser leurs frontières communes et de lutter contre le crime transfrontalier et l’immigration illégale.

Pour rappel, le vice-président du Conseil souverain soudanais, Mohamed Hamdan Daqlu, a rencontré mardi à Khartoum le vice-président du Conseil présidentiel libyen Moussa Al-Kouni et les deux hauts responsables ont exprimé la volonté des deux pays de protéger leurs frontières communes afin d’empêcher le développement de la criminalité et de freiner l’immigration clandestine, a indiqué le Conseil souverain soudanais dans un communiqué.

Agence Anadolu