Face à une décision jugée discriminatoire des États-Unis, le président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno a ordonné l’arrêt immédiat de la délivrance de visas aux citoyens américains. Un acte fort qui affirme la souveraineté du Tchad et interpelle sur la nature des relations entre l’Afrique et les puissances occidentales.
Le président du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, a pris une décision diplomatique sans précédent : la suspension de l’octroi de visas aux ressortissants des États-Unis. Ce geste, fondé sur le principe de réciprocité, intervient en réaction à des mesures américaines perçues comme injustes à l’encontre des Tchadiens.
Dans une déclaration officielle, le chef de l’État a rappelé que, même si le Tchad ne dispose pas des moyens économiques colossaux d’autres nations, il reste profondément attaché à sa dignité et à son honneur. Il s’agit, selon lui, d’une réponse à une série de traitements jugés inéquitables, marquant un tournant dans les relations entre N’Djamena et Washington.
Cette décision s’inscrit dans un contexte plus large où de nombreux pays africains réexaminent leurs rapports avec les puissances occidentales. Elle réaffirme la volonté du Tchad de rejeter toute relation déséquilibrée et de défendre son statut d’État souverain sur la scène internationale.
Bien que les motivations précises de la mesure américaine restent floues, la riposte tchadienne envoie un message fort. Elle pourrait toutefois avoir des conséquences sur la coopération sécuritaire entre les deux pays, notamment dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, où le Tchad reste un partenaire stratégique.
La Maison Blanche n’a pas encore officiellement réagi à cette annonce. Si la mesure est appliquée, elle pourrait toucher diplomates, investisseurs, chercheurs et autres ressortissants américains ayant des intérêts ou des projets au Tchad.
Source : Camer.be