Le M30 dénonce le fond et la forme des accords militaires entre le Burkina et la France

Le mouvement “M30 Naaba wobgo”, auteur de la manifestation dispersée par la police contre l’ambassade de France au Burkina Faso, a dénoncé ce vendredi, à Ouagadougou, lors d’une conférence de presse, les accords militaires signés par les autorités burkinabè avec la France depuis 1961.

La coordonnatrice du mouvement, Yéli Monique Kam, par ailleurs candidate malheureuse à la présidentielle de 2020, a fustigé le caractère lointain des accords avec la France signés le 24 avril 1961, soulignant que ces accords maintenaient le Burkina Faso “sous tutelle comme une colonie”.

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Elle a soutenu que son mouvement s’est donné pour objectif de “lutter à partir de cette année pour la rupture de ces accords”, car dit-elle, “la France doit partir”.

Le vendredi 12 août courant, des centaines de personnes répondant à l’appel du Mouvement avaient tenté de d’organiser une manifestation interdite par les autorités municipales. La manifestation avait été réprimée par la police nationale, avec au bilan des blessés et des interpellations, dont Hermann Timbwaoga Zoungrana, selon un bilan dressé par les responsables du mouvement.

Zoungrana a été entendu puis libéré le 16 août courant après avoir été entendu par la justice, selon le Mouvement.

Le Mouvement “M30 Naba Wobgo”, créé le 30 juillet dernier, a décidé de manifester chaque vendredi pour obtenir le départ de l’ambassadeur de France au Burkina, Luc Hallade, coupable selon lui, d’avoir porté “atteinte à la dignité et à l’honneur du Burkina Faso”.

Outre le départ pur et simple de l’Ambassadeur Luc Hallade, le mouvement exige “la rupture de tous les Accords de coopération avec la France, notamment celui du 24 avril 1961 et la fin de l’Expertise Technique Internationale et le retrait de tous les Assistants de nos institutions”, selon la coordonnatrice du Mouvement Yéli Monique Kam.

Ces dernières années le système français, notamment sa diplomatie, est sous les feux de critiques en Afrique occidentale où la plupart des pays avaient été colonisés par la France.

De plus en plus, certaines organisations de la société civile, appellent les autorités des pays africains à diversifier les partenaires.

Avec l’Agence Anadolu