Le Gabon, candidat à l’adhésion au Commonwealth, assure de son “entière appartenance” à la francophonie

Le président gabonais Ali Bongo a tenu à assurer mercredi soir de la “pleine et entière appartenance” de son pays à la francophonie, alors que le Gabon a récemment annoncé sa volonté d’adhérer au Commonwealth.

Après avoir reçu dans la journée à Libreville la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Louise Mushikiwabo, il a expliqué dans un tweet qu’il entendait “conjuguer” cette appartenance à la francophonie à une “ouverture au monde anglophone”, parlant d’initiatives “complémentaires”.

D’après les médias locaux, cette visite de Mme Mushikiwabo visait à déminer le terrain afin que le Gabon ne s’éloigne pas totalement de l’espace francophone. Le 11 mai dernier, M. Bongo avait annoncé à Londres la volonté de son pays d’adhérer à cette organisation qui regroupe les pays anglophones, y voyant une possible “étape historique”.

Cette volonté d’adhérer au Commonwealth n’est pas une décision tombée du ciel.

M. Bongo, parfaitement anglophone et qui a passé une partie de son enfance aux Etats-Unis, n’a jamais caché son intention de moderniser le Gabon, notamment en y introduisant l’anglais.

Bien qu’internationale, la langue française, officielle et dominante au Gabon, pays qui compte par ailleurs deux régions anglophones, n’est pas la plus parlée dans le monde alors que l’anglais reste la langue des affaires, une opinion partagée au sein des autorités gabonaises.

“Le Gabon veut se développer et s’offrir les meilleures opportunités. Quand vous sortez de l’espace francophone, si vous ne parlez pas l’anglais, vous êtes quasiment handicapé. Il s’agit de faire en sorte que les Gabonais soient (…) mieux armés”, selon Alain-Claude Bilie-By-Nze, ancien porte-parole de la présidence gabonaise.

Libreville attend toujours que sa candidature soit validée lors du prochain sommet du Commonwealth à Kigali, à l’origine prévu en juin, mais reporté à une date ultérieure en raison de la pandémie de nouveau coronavirus.

Si tout se passe bien, le Gabon deviendra le troisième pays non originellement anglophone à rejoindre cette organisation après le Mozambique en 1995 et le Rwanda en 2009. 

Agence Xinhua