Le Burkina a connu un taux d’inflation de 14,6% en 2022, contre 3,9% en 2021

Alors que l’activité économique et la gestion des finances publiques en 2022 ont été marquées par la crise russo-ukrainienne, les tensions géostratégiques et la résurgence de nouvelles variantes de la Covid-19, le Burkina Faso a enregistré en 2022 un taux d’inflation de 14,6%, contre 3,9% en 2021, a annoncé ce mercredi le gouvernement.

Selon le rapport du Conseil des ministres, pour l’ensemble de l’année 2022, l’inflation est ressortie en moyenne annuelle à 14,6% contre 3,9% en 2021, précisant qu’au plan national, on note la persistance des attaques terroristes, le déplacement interne massif des populations et ses conséquences humanitaires et l’avènement de transitions politiques.

Sur la base des dernières estimations, l’activité économique a enregistré une décélération du rythme de sa croissance pour s’établir à 2,7% en 2022, contre 6,9% en 2021. Quant aux secteurs tertiaire et primaire, ils ont affiché des progressions respectives de 6,3% et 4,9% en 2022, souligne le rapport.

La valeur ajoutée du secteur secondaire a enregistré une baisse de 4,3% en 2022 après une croissance de 8,3% en 2021, a fait avoir le gouvernement burkinabè, ajoutant que les recettes au 31 décembre 2022 se situent à 2 541,9 milliards F CFA (4, 2 milliards de dollars) soit 21,1% du PIB. Comparées au niveau de réalisation de 2 189,1 milliards F CFA (3,6 milliards de dollars) (19,3% du PIB) en 2021, ces recettes connaissent une progression de 16,1%.

Les dépenses ont été exécutées à hauteur de 2 601,8 milliards F CFA (4,3 milliards de dollars) à fin octobre 2022 contre 2 254,7 milliards F CFA (3,7 milliards de dollars) en 2021 à la même période, soit une progression de 347,1 milliards F CFA (57 millions de dollars).

Au total, à la fin du mois de décembre 2022, l’exécution des dépenses a progressé de 8,3% pour se chiffrer à 3 140,1 milliards F CFA (5,2 milliards de dollars), alors qu’à la même période, l’encours total de la dette publique est projeté à 7 095,6 milliards F CFA (11,8 milliards de dollars) contre 5 998,3 milliards F CFA (9,9 milliards de dollars) à la même date en 2021.

Le gouvernement burkinabè a souligné que sous les hypothèses d’une accalmie des tensions géopolitiques au niveau international, d’une amélioration de la situation sécuritaire nationale, d’un climat socio-politique apaisé et d’une pluviométrie favorable sur la période 2023-2025, l’activité économique devrait retrouver un certain dynamisme.

Pour atténuer les risques éventuels sur les perspectives de croissance, l’accent sera mis sur le renforcement de la gouvernance politique et des réformes institutionnelles ainsi qu’une mobilisation des ressources internes à travers l’accélération de la modernisation des procédures de recouvrement et la poursuite de la lutte contre la fraude, le faux et la corruption, a-t-il assuré.

Les autorités ont également adopté au cours du Conseil des ministres un Plan d’action pour la stabilisation et le développement d’un coût global de 7 654,854 milliards F CFA (12,7 milliards de dollars), financé à hauteur de 40,91% sur ressources propres, de 32,19% par les autres ressources dont 13% pour les prêts et 19% pour les subventions.

Avec l’Agence Anadolu