Ce 24 janvier 2024, la Coordination Nationale des Associations de Veille Citoyenne (CNAVC) a tenu une conférence de presse où elle a fait une déclaration préliminaire sur la sortie du Mali, du Niger et du Burkina Faso de l’organisation sous-régionale ouest-africaine qu’est la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Avant d’aborder le sujet du jour, les membres de la CNAVC ont annoncé quelques actions positives parmi tant d’autres des années écoulées de gestion du pouvoir du Capitaine Ibrahim Traoré. Elle a traduit ses meilleurs vœux pour cette nouvelle année grégorienne à toutes les composantes de la société burkinabè et très particulièrement aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ainsi qu’aux Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP). La CNAVC a réitéré son engagement et sa détermination aux côtés du Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, Chef de l’État. À toutes les victimes de l’insécurité au Burkina Faso, elle leur traduit ses pensées de solidarité et de soutiens fraternels.
S’il est important de se projeter désormais sur les perspectives de 2025, il est aussi nécessaire de faire une rétrospective de l’année 2024 afin de se donner des arguments incontestables pour la consolidation de la lutte d’autodétermination engagée depuis le 30 septembre 2022. Malgré les multiples défis auxquels le peuple burkinabè était confronté, l’année 2024 a été une année de grands succès dans plusieurs domaines. De la reconquête du territoire national en passant par le processus d’industrialisation du Burkina Faso, les autorités, à travers le soutien indéfectible du peuple, ont su couronner la majorité des initiatives de 2024 en succès.
Ainsi, l’armée s’est progressivement modernisée avec l’acquisition de nouveaux matériels militaires et logistiques, des acquisitions qui ont permis la reprise de plusieurs localités autrefois occupées par les groupes armés terroristes. Et c’est à ce titre que plus de 1.000.000 de personnes déplacées internes ont été réinstallées, selon la CONASUR. Dans le domaine économique et industriel, on note avec satisfaction l’inauguration de plusieurs unités industrielles à travers l’Agence pour l’Entrepreneuriat Communautaire (APEC), à savoir deux usines de tomates à Bobo et à Yako. L’on note également la mise en place de la Banque du Trésor, ainsi que l’alimentation de la réserve nationale d’or en quelques mois de plusieurs tonnes d’or.
Sur le plan agricole, la population active étant essentiellement agricole, l’initiative présidentielle pour l’autosuffisance alimentaire a permis au monde agricole du Burkina de bénéficier de plusieurs appuis techniques et logistiques. Des centaines de tracteurs et de milliers de tonnes d’engrais ou d’intrants ont été distribués aux cultivateurs. Ces accompagnements ont facilité l’enregistrement d’une production de plus de 900.000 tonnes de céréales lors de la saison dernière, avec un excédent de 18 % comparativement à la saison 2023.
Sur le plan scolaire et universitaire, la reconquête de certaines localités a permis la reprise des cours dans plusieurs centaines d’établissements scolaires. Au niveau supérieur, les réformes ont permis de rattraper le retard dans certaines filières de certaines universités publiques du pays. À tout cela s’ajoute la construction de nouvelles infrastructures universitaires et l’acquisition de centaines de bus au profit des élèves et étudiants.
Au plan social et humanitaire, grâce à la mobilisation du peuple burkinabè et à la bonne gestion de la chose publique par les autorités, des millions de Burkinabè déplacés internes ont été pris en charge aussi bien du point de vue alimentaire que humanitaire.
Sur le plan culturel, le pays a démontré au reste du monde que malgré l’adversité, le peuple restera debout et stoïque. Le pays a pu brillamment organiser plusieurs événements d’envergure internationale, dont la semaine de la culture, la 17e édition du TC SIAO, ou encore le 35e tour du Faso. Enfin, sur le plan diplomatique, 2024 a connu un rayonnement de la politique extérieure.
Qu’en est-il de la situation géopolitique ?
Les membres de la CNAVC ont expliqué les enjeux de cette situation en Afrique de l’Ouest. En effet, le 28 janvier 2024, le Burkina Faso, de façon souveraine, avec les Républiques du Niger et du Mali, ont décidé de quitter définitivement la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette décision intervient suite à plusieurs tentatives de déstabilisation des États membres de l’Alliance des États du Sahel. C’est au nom de la souveraineté, de l’autodétermination et en toute indépendance que ces États ont fait le choix de se libérer des fers de cet instrument impérialiste à la date du 28 janvier 2024.
À la déclaration de sortie de cette décision historique, les Chefs d’États avaient été suffisamment clairs et limpides en affirmant que cette décision est une question de non-retour. Une nouvelle histoire s’écrit désormais avec l’Alliance des États du Sahel. La CNAVC soutient cette position.
Tout en réitérant leur engagement aux côtés des trois Chefs d’États et leurs gouvernements respectifs, les leaders de la CNAVC appellent toutes les masses populaires à une mobilisation gigantesque се 28 janvier 2025, à partir de 08h, à la Place de la Révolution, ainsi que dans les grandes villes du Burkina, pour célébrer une victoire d’étape du processus d’autodétermination. M. Dabiré a précisé que cette mobilisation dans l’espace AES est pour la souveraineté des trois États membres, mais pour toute l’Afrique de façon générale.