Dans le cadre des accords militaires conclus entre la France et le Burkina dans la lutte contre le terrorisme, le Général Laurent Michon, commandant de la force Barkhane au Sahel en fin de mission, et l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, ont animé une conférence de presse ce jeudi 21 juillet 2022.
L’ambassadeur Luc Hallade, en faisant l’historique des accords militaires entre les deux pays, a rappelé que le premier accord de défense signé par le Burkina Faso avec la France date de 1962. Un accord sur le stationnement au Burkina Faso et les conditions de présence de la force française au Burkina a été également signé en 2018. Un 3e accord signé prévoit un arrangement technique sur les conditions d’opérations aériennes.
« Chaque pays peut definir lui-même ses besoins de la manière la plus claire possible, et nous aussi, nous allons repondre de la manière la plus claire possible…Nous sommes dans un Etat et un pays souverain… Nous intervenons à la demande et en fonction des demandes qui nous sont faites par les autorités burkinabè…», a expliqué Luc Hallade. Il a par ailleurs indiqué que certains membres des forces spéciales burkinabè ont été formées et équipées par la France.
Sur la question de la contrepartie des opérations de la force Barkhane, l’ambassadeur a assuré que la France ne facture pas ses prestations. « Barkhane est une opération par définition qui coûte cher au contribuable francais, mais qui ne coûte rien aux Burkinabè… Parce que nous estimons que nous menons un combat commun », a-t-il laissé entendre.
Sur le format de l’application de la force Barkhane, le général Michon a fait savoir que l’action militaire française est régionale, et qu’elle s’appliquait à des formats différents à chaque pays selon les demandes. « Nous agissons selon les procédures de demandes de l’état-major burkinabè. La clé, c’est bien le respect de la souveraineté… Quelque part, le Burkina Faso bénéficie d’une composante aérienne… La task-force et Barkhane sont les deux principaux volets demandés par le Burkina », a-t-il précisé.