« La transition est une opportunité de pouvoir réaliser la réconciliation » (Lookmann Sawadogo)

Ce 21 mai 2022, le journaliste et écrivain Lookmann Sawadogo a fait une présentation de ses deux œuvres littéraires sur la réconciliation nationale, à l’Institut Français de Ouagadougou. Cette présentation s’est faite devant des hommes et femmes de médias.

Le présidium de la présentation

Abordant la question de la réconciliation nationale, l’auteur analyse l’enjeu et les outils pour une réconciliation réussie entre les filles et fils du Burkina.

« Se réconcilier ou périr : chronique d’une nation en sursis » et « Burkina Faso, les clés d’une vraie réconciliation », ce sont les deux ouvrages du journaliste Lookmann Sawadogo sur la réconciliation nationale. Pour l’auteur, les deux livres sont complémentaires. Si le premier est un diagnostic de la société qui prescrit la réconciliation comme médicament, le second constitue la notice qui montre comment cette réconciliation doit être utilisée.

Pochette du premier livre de l’écrivain

Dans ses œuvres, l’auteur aborde trois phénomènes qui mettent à mal la cohésion sociale au Burkina. « Il y a l’ensemble du contentieux judiciaire et politique que notre pays a connu depuis les années 1960 jusqu’en 2014 à l’insurrection, le passif judiciaire avec les 5000 dossiers, le problème de la cohésion de la nation que constituent les problèmes internes de l’armée, les conflits inter communautaires, les problèmes de laïcité, d’ethnies et d’identité, puis les groupes d’auto défense qui tiennent des armes, et enfin, notre rapport avec l’histoire, comment la nation a été formée, comment on est arrivé aux indépendances, et les faits qui l’ont marquée», a déclaré Lookmann sawadogo.

Pochette du second livre de l’écrivain

Pour pallier à tous ces problèmes, M. Saeadogo est convaincu que la solution miracle pour apaiser les cœurs, demeure la réconciliation. C’est ainsi qu’il donne « les clés d’une vraie réconciliation ». Et pour sa mise en œuvre, l’auteur pense que le processus a déjà été enclenché avec les institutions mises en place. Cependant, pour lui, ce qui n’a pas marché, « c’est que nous étions dans un processus politique, et l’intérêt politique était en jeu. Ce qui a fait que la volonté y était, mais l’autorité n’a pas pu s’assumer », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, Lookmann Sawadogo pense qu’il y a de l’espoir quant à la bonne marche de cette réconciliation. « Avec la transition, il y a plus de possibilité, et c’est une opportunité de pouvoir vraiment réaliser la réconciliation », a-t-il estimé.


Djamila Kambou