Justice : face aux juges, ce que Ousmane ZOUNGRANA a dit

Le feuilleton judiciaire de Ousmane ZOUNGRANA se poursuit. L’activiste des réseaux sociaux apparaissait ce mardi 16 février à la barre.

Il était en compagnie de son coaccusé, Félix ZOUNGRANA, instituteur en service depuis 26 ans. Ousmane ZOUNGRANA, quant à lui, est sans emploi et titulaire d’une maîtrise en droit public.

Il est reproché à Ousmane ZOUNGRANA et Félix ZOUNGRANA des faits de diffamation et d’injures publiques à l’encontre de Monsieur Lucas DABIRÉ, directeur provincial de l’éducation préscolaire, primaire et non formelle du Kadiogo, et de Madame Mariéta KABORÉ, inspectrice en poste au CEB de Saaba, dans la province du Kadiogo.

En effet, l’accusation porte sur une publication d’octobre 2020 de Ousmane ZOUNGRANA insinuant que «le directeur provincial de l’éducation préscolaire, primaire et non formelle du Kadiogo, avait pris en otage la CEB de Saaba avec sa “maîtresse”, l’inspectrice de la CEB». À la barre, Ousmane ZOUNGRANA dit avoir été contacté par Monsieur Félix ZOUNGRANA via Messenger, disant que «des choses se passaient à Saaba». Il dit donc avoir été alerté par Félix ZOUNGRANA pour publier des informations indiquant que l’affection de Madame KABORE à Saaba s’est faite parce qu’elle était la maîtresse de Monsieur DABIRÉ.

A la question de savoir si Monsieur Ousmane ZOUNGRANA est journaliste, il a répondu par la négative. Il se définit comme un activiste suivi sur les réseaux sociaux, qui dénonce la mal gouvernance. Par ailleurs Ousmane ZOUNGRANA et Félix ZOUNGRANA disent ne pas se connaître en dehors de Facebook.

«Pourquoi n’avez vous pas essayé de vérifier les informations avant de publier? Vous auriez pu contacter Monsieur DABIRE pour en savoir plus avant de publier», a dit le juge.

Ousmane ZOUNGRANA dit avoir été rassuré par Félix ZOUNGRANA sur la véracité des faits.

A la barre, Monsieur Félix ZOUNGRANA a reconnu les faits, et dit avoir agi sans preuves.

Les plaignants ont demandé 1 franc symbolique et la publication d’un démenti sur Facebook.

Le parquet, dans ses observations, a rappelé à Ousmane ZOUNGRANA que l’activiste doit dénoncer ce qui peut faire avancer le pays. «Par contre, les gens n’ont pas besoin de savoir qui sort avec qui», a fait observer le procureur . Le parquet a ainsi requis une peine d’emprisonnement de 06 mois et d’une amande de 250.000 FCFA, le tout assorti de sursis, pour les deux accusés.

Le tribunal a renvoyé le verdict au 02 mars prochain.

Nabi BAYALA, ACTUALITE.BF