Journée nationale de la liberté de la presse : les hommes de médias font un clin d’œil aux cinéastes

Chaque année, le 20 octobre marque la journée nationale de la liberté de la presse. Pour célébrer cette journée, le comité de pilotage du Centre National de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) a organisé une conférence de presse, suivi d’un panel ce mercredi 20 octobre 2021, à son siège.

Pour cette édition, la célébration coïncide avec le Fespaco, d’où le thème: « la contribution des médias dans le rayonnement du cinéma africain ». C’était l’occasion pour les hommes de la presse de faire un clin d’œil au cinéma. La conférence de presse était animée par le président du pilotage du CNP-NB, M.Siriki Dramé et le ministre de la communication et des relations avec le parlement, M. Ousseni Tamboura.

Selon M. Dramé, cette 24e journée d’anniversaire est une occasion pour le CNP-NZ, de réaffirmer son engagement pour la défense et la promotion de la liberté d’expression, et de la presse au Burkina Faso, en Afrique et dans le monde, mais aussi pour une presse de qualité qui informe et éduque dans le respect de l’éthique et de la déontologie.

Le président du comité de pilotage du CNP-NB a indiqué que selon le classement mondial 2021 de la liberté de la presse publié par reporter sans frontière (RSF), le Burkina Faso occupe la 37e position sur 180 pays. En Afrique, le notre pays occupe la 5e place après l’Afrique du sud, le Ghana, le cap vert et la Namibie, faisant ainsi du Burkina Faso, le premier pays francophone en matière de liberté de presse. « Si ce classement peut nous réjouir et nous permettre d’en tirer une légitime satisfaction, il n’en demeure pas moins que plusieurs difficultés continuent de tirer nos médias vers le bas », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le président Dramé a expliqué que le rapport 2020 sur l’état de la liberté de la presse, publié le 3 Mai 2021 par le CNP-NZ, attribue la note de 2,41 sur 4 (contre 2,50 en 2019 et 2,68 en 2018) comme indice de la liberté de la presse en 2020. Selon le principal animateur de la conférence de presse, la baisse de l’indice de la liberté de presse en 2020, s’explique essentiellement par la recrudescence des actes de violation de la liberté de presse. « C’est dire que l’état de la liberté de presse ne cesse de se dégrader au Burkina Faso. En effet ,ce recule s’observe chaque année depuis 2018. Les velléités de caporalisation des médias publics, la dégradation de la situation sécuritaire, la recrudescence des agressions et menaces contre les médias et les journalistes ces dernières années ainsi que la révision du code pénal intervenue le 21 juin 2021 avec l’introduction de dispositions liberticides et anti-presse, sont entre autres raisons qui pourraient justifier ces reculs graves », a laissé entendre M. Dramé.

Quant au Ministre Ousseni Tamboura, il a salué cette commémoration de la journée nationale de la liberté de la presse à l’occasion de la tenue du FESPACO. Il a par la suite affirmé que, le gouvernement est attaché à cette liberté par laquelle d’autres libertés ont été conquises. « Défendre cette liberté de la presse, c’est défendre toutes les autres libertés. Commémorer, c’est donc notre façon de soutenir la presse », a conclu le ministre Tamboura.