Journée africaine de lutte contre la corruption : l’ASCE-LC lance un appel à la protection des lanceurs d’alerte

L’Autorité Supérieure de Contrôle d’État et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC) a lancé la célébration de la Journée Africaine de Lutte contre la Corruption, au Burkina Faso à travers une conférence publique à l’École Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM).

Placée sous le thème : “Mesures efficaces de protection des lanceurs d’alerte : un outil essentiel de la lutte contre la corruption”, cette commémoration est l’occasion de sensibiliser les acteurs sur l’importance de la transparence et de la responsabilité dans la gestion publique.

Participants

Cette célébration s’étendra sur deux jours avec diverses activités programmées, telles qu’une séance d’aérobic au monument historique des martyrs de Ouaga 2000 et une campagne de don de sang à l’ENAM.

Le représentant contrôleur général d’État par intérim, Mahamoudou Drabo, qui a présidé la cérémonie de lancement, a souligné l’importance d’une mobilisation collective pour lutter contre la corruption. “Notre pays a mis en place des institutions publiques comme privées, sociétés civiles, pour pouvoir affronter ce mal-là, vraiment ne pas lui laisser de répit, jusqu’à ce qu’il finisse totalement dans notre pays. C’est le sens que nous donnons à cette célébration...”, a-t-il laissé entendre.

Mahamoudou Drabo

Pour lui, la protection des lanceurs d’alerte est mise en avant comme un élément clé dans la dénonciation des actes de corruption et la promotion de la transparence dans la gestion des affaires publiques.

La conférence inaugurale assurée par le Pr Yacouba Ouedraogo a abordé la contribution des lanceurs d’alerte dans la lutte contre la corruption au Burkina Faso. L’universitaire a mis en avant la nécessité d’un statut et d’une protection adéquats pour ces acteurs essentiels. “ Il faut prévoir un statut pour les lanceurs d’alerte, parce qu’aujourd’hui, l’éthique subit beaucoup d’atteintes. Je pense que le cas des lanceurs d’alerte, ça peut être un canal pour essayer quand même de garantir la transparence et la responsabilité dans la gestion...”, a-t-il préconisé.

Pr Yacouba Ouedraogo

Le panel, qui a connu trois communications majeures, a abordé la collaboration entre les structures de lutte contre la corruption telles que l’ASCE-LC, le RENLAC, l’Inspection générale des finances et la Douane.

Photo de famille

En rappel, cette célébration qui se déroule chaque 11 juillet, vise à sensibiliser la société sur l’impact de la corruption et à encourager une action collective pour promouvoir la transparence, la responsabilité et la bonne gouvernance au Burkina Faso et dans l’ensemble de l’Afrique.