Le procès dit de l’incendie du palais du Mogho Naaba se poursuit ce vendredi 23 juin. Le procureur a ordonné en début d’audience, la projection de captures d’écran des échanges de messages et vocaux échangés entre le prévenu Abdoul Karim Baguian “Lota” et des activistes, notamment Aminata Rachow.
Voici le contenu des échanges
Aminata Rachow: « Grand frère, c’est comment ? J’ai parlé avec le monsieur qui est en Italie. Je lui ai dit qu’il faut que ça soit plus rapide. Parce qu’on veut que le travail commence ce soir à la place de la nation. On veut que d’ici demain le 1er, on accélère. Il va appeler les gens et me faire le retour après. Donc ça va aller.»
Lota : « Il faut leur dire d’agir vite. Parce qu’aujourd’hui, nous nos hommes sont prêts »
Appelé par le juge à réagir sur les conversations, le prévenu Lota s’est emporté dans son explication. « Il y a des images qui ne comportent pas de date. Pour un pays qui a des experts comme le nôtre, je suis dépassé. Je ne suis en aucun moment associé à ces messages », a-t-il réagi.
Il a en outre nié en bloc les faits exposé par le procureur et a demandé au juge de recadrer le parquet. « Je me rends compte que le parquet n’a pas de preuve pour justifier les faits pour lesquels je suis présent devant votre barre ce matin. Je suis poursuivi ce matin pour des faits d’incitation à attroupement et de miss en danger de la vie d’autrui. Avec ce que le parquet vient de présenter, je ne suis mêlé ni de près ni de loin aux charges qui me sont reprochés. Je vous prie de recadrer le parquet afin qu’il se recentre sur les deux faits pour lesquels je suis poursuivi ici devant vous. On peut discuter durant toute une semaine le parquet ne pourra pas démontrer que je suis lié à la participation d’un quelconque attroupement de foule…», a indiqué Lota.
Le prévenu a laissé entendre que ce dossier était très important pour sa carrière politique. Il a demande à être relaxé, s’il n’y a pas de preuve matérielle contre lui.