[Interview] Log Lift 2022, mal de dos, nouveaux défis : Iron Biby nous en parle

Le 02 avril prochain, le champion du monde du Log Lift, Cheick Ahmed Al-Hassan Sanou alias Iron Biby, défendra son titre en Angleterre face à 11 autres candidats. A moins de deux semaines de cette compétition majeure, l’homme le plus fort du monde se prépare activement pour conserver son titre et, pourquoi pas, battre son propre record de 229 kilogrammes. Nous l’avons rencontré le 15 mars dernier dans son centre d’entrainement situé dans son domicile à Bobo, en pleine séance d’entrainement. Il nous a confié qu’il se porte bien et est prêt à relever le défit du 2 avril prochain, malgré sa blessure au dos. Dans l’interview qu’il nous a accordée, Iron Biby revient aussi sur sa préparation, les enjeux et son objectif à ce championnat du monde du Logt Lift 2022. Lisez plutôt!

ACTUALITE.BF : Bonsoir champion! Quelle est ton actualité du moment par rapport à la prochaine compétition de Log Lift?

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Iron Biby : Bonsoir! Ma prochaine compétition, c’est le 02 avril. Ça sera en Angleterre. C’est le championnat du monde de Log Lift. Grâce à Dieu, l’année passée, j’ai remporté la première place et, jusqu’à présent, je suis détenteur du record du monde. Je dois aller défendre mon titre, et aussi, si tout va bien, essayer de dépasser mon record. Donc, c’est ça l’objectif, mais on laisse tout entre les mains de Dieu, et le reste, on verra.

On m’attend. J’avoue que c’est stressant.

ACTUALITE.BF : Est-ce que cette compétition est différente des autres?

Iron Biby : Oui ! Elle est différente parce que je vais pour mon 4e titre mondial. Donc, il y a plus de pression et les adversaires sont plus en forme. On m’attend. J’avoue que c’est stressant. et la majeure partie des mes entrainements, je les ai faits ici à Bobo.

ACTUALITE.BF : Combien de candidats prennent part à cette compétition de 2022?

Iron Biby : Actuellement, il y a 12 candidats. Ce sont encore les meilleurs, les meilleurs du monde : les Etats-Unis, la Russie, l’Angleterre, l’Ukraine, le Burkina Faso…

ACTUALITE.BF : On peut dire que tu es prêt pour le championnat?

Iron Biby : Oui ! Pour une compétition mondiale, on est obligé d’être au top, même si ce n’est pas facile. C’est rare d’athlètes qui arrivent le jour de la compétition sans blessure. Il faut pouvoir se surpasser. Pour s’apprêter, ce n’est pas facile. Il faut d’abord bien s’entrainer, au moins quatre heures par jour, bien s’alimenter, avoir une bonne récupération. C’est tout ça ensemble qui rend la tâche difficile, sans oublier le stress aussi. (Reprise du souffle avec une grosse bouffée d’air) Souvent le stress, il ne faut pas le prendre négativement. C’est normal. Sans stress, on n’aura pas une bonne production d’adrénaline. Il faut de l’adrénaline pour pouvoir bien performer. Donc, moi je prends tout positivement.

J’ai commencé à m’entrainer depuis octobre, immédiatement après le championnat du monde de septembre.

ACTUALITE.BF : Depuis combien de temps tu as commencé les entrainements?

Iron Biby : J’ai commencé à m’entrainer depuis octobre, immédiatement après le championnat du monde de septembre. En octobre, j’ai commencé parce que, concernant tout ce qui est sport de force ou sport en général de type professionnel, il ne faut pas déposer les gants. Il faut toujours s’entrainer ; il faut toujours travailler sur ses faiblesses. D’habitude les compétions, c’est en avril. Mais l’année passée, à cause de la situation sanitaire, ça a été repoussé en septembre. Cela a fait que les athlètes n’ont pas eu assez de temps pour se préparer. Mais on va faire avec. Et puis, je me dis que, grâce à Dieu, tout va bien aller. En tout cas, je me suis mis à 200 pourcent, plus que 100 pourcent. Souvent, le corps est fatigué comme une voiture (rire). La voiture peut être en panne, mais il ne faut pas arrêter ; il faut continuer d’avancer.

Iron Biby : “Souvent, le corps est fatigué comme une voiture. La voiture peut être en panne, mais il ne faut pas arrêter ; il faut continuer d’avancer.”

ACTUALITE.BF : Est-ce que Iron Biby à un record à briser à ce mondial?

Iron Biby : Sincèrement, pour cette compétition, c’est la victoire que je recherche d’abord. Je n’avais pas parlé de ma blessure. En effet, après la compétition de septembre, j’étais blessé au dos. Souvent, les blessures de dos, ça peut prendre six mois. C’est maintenant que ça guérit, alors que le jour est presque arrivé. En tout cas, c’est la victoire que je recherche. La victoire, c’est d’avoir la meilleure performance de la soirée, battre tout le monde. Après cette victoire, on voir si on peut dépasser la performance de l’année dernière. Tout est possible en tout cas. Je vais tout donner. Je vais tout donner.

Actuellement, mentalement ça va. Physiquement, pas trop, mais je me tiens débout.

ACTUALITE.BF : Quel est l’état de santé de notre champion du monde?

Iron Biby : Actuellement, mentalement ça va. Physiquement, pas trop, mais je me tiens débout. Et en tant qu’homme, si tu peux t’arrêter, ça veut dire que tu peux te battre. Donc je vais me battre jusqu’au bout.

ACTUALITE.BF : Seras-tu prêt avant le jour de la compétition?

Iron Biby : Oui, oui, oui! Je suis obligé d’être prêt, parce que je dois défendre mon titre. En tant que champion, on ne peut pas, sauf en cas de force majeure, ne pas défendre son titre. Je suis obligé d’être prêt. C’est la raison pour laquelle chaque jour, je m’entraîne, je me prive de beaucoup de choses.

ACTUALITE.BF : Est-ce que, pour la préparation de ton championnat mondial, tu as le soutien des autorités du pays?

Iron Biby : (Rire) Actuellement, avec la situation, c’est difficile en tout cas. Je me débrouille seul pour le moment, avec mes partenaires et les sponsors qui me soutiennent. A part ça, il faut comprendre que vu la situation au Burkina Faso, c’est la sécurité qu’on recherche d’abord. Nos prières, c’est que les choses reviennent à la normale. Et puis, on continue de travailler dur pour embellir l’image de notre pays. Pour l’instant, ce qui est important, c’est de tout faire pour remporter la victoire, pour faire plaisir à toute la population.

Interview réalisée par Gibran Millogo,

Correspondant de ACTUALITE.BF dans la région des Hauts-Bassins