Intervention militaire au Niger : Paris dément avoir sollicité l’autorisation de survoler l’Algérie

Paris dément avoir sollicité l’autorisation de survoler l’espace aérien algérien en prévision d’une opération militaire imminente au Niger, a rapporté mardi le journal le Figaro, qui cite un haut gradé de l’armée française.

“Il n’y a absolument aucune velléité d’attaque contre le Niger”, assure ce haut gradé, affirmant qu’aucune demande de “clearance” pour un vol militaire n’a été déposée ces derniers jours par la France.

La radio nationale algérienne a relevé, lundi, sur son site Internet, que l’Algérie a rejeté une demande française de survoler son espace aérien pour intervenir au Niger.

Rapportant les déclarations de “sources confirmées” sous couvert de l’anonymat, la radio nationale algérienne a indiqué que “la France s’apprête à exécuter ses menaces contre le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au Niger, en procédant à une intervention militaire au cas où le président Mohamed Bazoum n’est pas libéré”.

“L’intervention militaire serait imminente, tout le dispositif militaire est en place”, a encore rapporté le média algérien.

En octobre 2021, l’Algérie avait refusé le survol de son espace aérien par des avions cargos militaires français opérant dans le nord du Mali, et ce, à un moment où une crise diplomatique entre Alger et Paris battait son plein, sur fond de déclarations controversées du président Emmanuel Macron.

“C’est un nouvel accroc dans le laborieux rapprochement entre Paris et Alger”, a noté ce mardi Le Figaro.

Samedi dernier, le nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani, avait mis en garde les pays de Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre toute intervention militaire visant son pays. “La CEDEAO s’apprête à agresser le Niger en mettant sur pied une armée d’occupation en collaboration avec une armée étrangère”, avait-il relevé, sans citer de pays. Et de poursuivre : “Ni le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, ni le peuple nigérien ne veulent d’une guerre (…) mais si une agression devait être entreprise, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient”.

Pour sa part, l’Algérie qui partage avec son voisin nigérien une frontière de plus de 950 km, a affirmé à plusieurs reprises son refus total d’une intervention militaire au Niger, affirmant plutôt son “soutien à la restauration de l’ordre constitutionnel par des voies pacifiques”, après la prise du pouvoir par les militaires le 26 juillet dernier.

Agence Anadolu