Les étudiants en master de l’Institut Supérieur des Sciences de la Santé (INSSA) de l’Université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso ont déserté leurs salles de classe dans la matinée de ce vendredi 04 novembre, pour manifester leur colère contre l’administration de l’institut. Ils dénoncent, entre autres, “l’application arbitraire” de textes inexistants par l’administration, et le non-respect des “véritables textes de l’INSSA”.
Sifflets à la bouche et munis de pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Nous ne sommes pas des moutons de sacrifice », « Oui à des textes clairs et justes », les étudiants en médecine et en pharmacie de l’INSSA de l’Université Nazi Boni ont manifesté leur colère par rapport à l’application de certains textes qu’ils jugent arbitraires.
Plusieurs points de revendications sont mis sur la table par les étudiants. il s’agit de l’adaptation du système Licence-Master-Doctorat (LMD) à leurs filières (médecine et pharmacie), la diminution du nombre d’étudiants lors des recrutements pour favoriser une bonne formation, la mise à leur disposition d’infrastructures adéquates et suffisantes selon leur nombre, l’annulation de la note exigeant la validation holistique de tous les modules en première année de Master, l’application des textes malgré ses failles (contradiction au niveau des articles) ou leur révision.
Les étudiants de l’INSSA disent ne rien demander d’extraordinaire à leurs premiers responsables, si ce n’est une révision pure et simple des textes qui régissent l’institut, et leur application effective.
Certaines décisions prises par l’administration ne sont pas conformes aux textes de l’INSSA, affirment les étudiants. A en croire les manifestants, cela fait maintenant trois jours qu’ils tentent d’entrer en contact avec les premiers responsables de leur institut pour leur transmettre leurs messages. Des tentatives qui n’ont, pour le moment, pas connu des réponses positives.
Contactée pour avoir sa version des faits, l’administration de l’INSSA dit ne pas être disponible pour réagir en ce moment.
Les étudiants, eux, affirment qu’ils vont poursuivre leur mouvement d’humeur jusqu’à la satisfaction de leur plateforme revendicative.
Gibran Millogo,
Correspondant de ACUALITE.BF dans le Grand Ouest