Une nouvelle structure dénommée Fédération Régionale des Organisations de la Société Civile des Hauts-Bassins (FROSC/HB) vient de voir le jour à Bobo-Dioulasso. Elle a été présentée à la presse bobolaise le samedi 17 décembre passé. A peine portée sur les fonts baptismaux, cette organisation a mis en garde d’autres OSC locales fauteurs de troubles.
Dernière-née des Organisations de la Société Civile des Hauts-Bassins, la FROSC/HB est un regroupement d’une trentaine d’associations et mouvements issus des trois provinces de la région des Hauts-Bassins, selon ses initiateurs.
La fédération a été créée pour deux raisons. Il s’agit premièrement de créer un cadre de synergies d’actions entre les OSC de la région des Hauts-Bassins. Deuxièmement, la FROSC/HB vise à faire émerger et constituer, dans les Hauts-Bassins, une véritable force citoyenne de propositions.
Face aux hommes de médias, le coordonnateur de la FROSC/HB, Emmanuel DAH, a relevé les difficultés qui minent les trois provinces de la région des Hauts-Bassins.
Parlant de la province du Tuy, M. DAH a relevé la situation très tendue, qui pourrait aboutir a un conflit entre les exploitants traditionnels et la mine de Houndé Gold, par rapport à l’exploitation des terres.
Pour la province du Kénédougou, c’est la route nationale numéro 8, reliant Bobo à Orodara, qui intéresse la FROSC/HB. Cette route est impraticable, et l’emprunter, c’est un calvaire pour les usagers.
Concernant la province du Houet, chef-lieu de la région des Hauts-Bassins, le manque d’infrastructures routières et les problèmes de l’aéroport international de Bobo-Dioulasso constituent la préoccupation de la FROSC/HB. La fédération, en tant que « force citoyenne de propositions », a attiré l’attention du Président de la Transition, le capitaine Ibrahim TRAORE, et son gouvernement, sur toutes ces difficultés.
Malgré l’urgence relative à la question securitaire dans laquelle la FROSC/HB dit s’inscrire, Emmanuel DAH, le coordonnateur du mouvement, a fait savoir que la prise en charge et le traitement de ces préoccupations pourraient apaiser « plus d’un cœur ».
La Fédération Régionale des Organisations de la Société Civile des Hauts-Bassins a également réaffirmé son soutien « indéfectible » à la Transition. Elle a cependant mis en garde tous « ces émissaires autoproclamés » qui parleraient au nom du Capitaine Ibrahim TRAORE. « Ces émissaires auto-proclamées et sans ordres de mission dument établis, perturbent la quiétude des patriotes et des OSC de la région des Hauts-Bassins. La Fédération estime que, pour une meilleure mobilisation des efforts patriotiques, pour une meilleure synergie d’actions dans la région, le président de la Transition devrait se pencher de près sur cette situation, qui ne peut que fragiliser les ressorts patriotiques dans la région », a laissé entendre Emmanuel DAH.
Gibran Millogo,
Correspondant de ACTUALITE.BF dans le Grand Ouest