Guinée : le « Oui » s’impose au référendum constitutionnel

Les résultats provisoires du référendum constitutionnel du 21 septembre 2025 donnent vainqueur le « Oui » avec 89,38 % contre 10,62 % pour le « non ».

Les résultats provisoires ont été annoncés dans la soirée du 23 septembre par le ministre guinéen de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Ibrahim Khalil Condé. Selon le ministre, le taux de participation est de 86,62 %. Environ 6,7 millions d’électeurs étaient conviés aux urnes pour se prononcer sur le projet de nouvelle constitution.

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M. Condé a précisé que la nouvelle constitution guinéenne est « et provisoirement adoptée ». Après cette étape, la Cour Suprême guinéenne va entrer en jeu pour étudier d’éventuels recours et prononcer les résultats définitifs du référendum.

Cette consultation référendaire est le premier acte du retour à l’ordre constitutionnel après le coup d’État de septembre 2021 qui a porté le général Mamadi Doumbouya au pouvoir. Dans un discours à la nation au lendemain de la proclamation des résultats provisoires, le premier ministre Amadou Oury Bah a déclaré « qu’il ouvre la voie aux prochaines étapes du processus de retour à l’ordre constitutionnel, à savoir la présidentielle, les législatives et les communales, sans oublier les régionales et les sénatoriales ». Il n’a toutefois donné aucune date pour ces rendez-vous électoraux.

Les partis politiques opposés au pouvoir du général Doumbouya sont allés en rangs dispersés à ce référendum. Certains ont appelé à voter « non » alors que l’autre a fait campagne pour le boycott.

Les opposants estiment que le projet constitutionnel ne répond pas aux aspirations du peuple guinéen et qu’il est élaboré pour permettre au président Mamadi Doumbouya de se présenter à la prochaine élection présidentielle alors qu’à son arrivée au pouvoir, il s’était engagé à rendre le pouvoir aux civils.

Cellou Dalein Diallo, ancien premier ministre actuellement en exil et président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, l’une des plus importantes formations politiques du pays, dénonce l’exclusion des principaux partis politiques et des mouvements citoyens du processus de rédaction de la nouvelle constitution.

Agence Anadolu