Gestion des terres : La nécessité des services fonciers ruraux expliquée à des maires de la Boucle du Mouhoun

Le programme agroalimentaire pour la résilience intégrée et de développement économique du Sahel a organisé les 20 et 21 septembre 2020 à Dédougou un atelier régional de sensibilisation des maires des communes d’intervention du programme sur le processus de mise en place des structures locales de gestion foncière.

Les responsables du programme agroalimentaire pour la résilience intégrée et de développement économique du Sahel (Pro-ARIDES) veulent que les autorités communales s’imprègnent du dispositif légal et réglementaire régissant le service foncier rural.

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C’est pourquoi dans la mise en œuvre de ce programme, porté par l’Organisation Néerlandaise de Développement (SNV) et ses partenaires dont l’observatoire National du Foncier du Burkina Faso (ONF-BF) qui est en charge cette activité, il est prévu un accompagnement des communes de la zone d’intervention afin que celles-ci puissent mettre en place et rendre opérationnelles des structures de gestion foncière.

Ces structures qui sont des services fonciers ruraux ou bureaux domaniaux au niveau communal, ont des subdivisions au niveau des villages appelés commissions foncières villageoises et commissions de conciliations foncières villageoises.

Ainsi, les 20 et 21 septembre 2021 à Dédougou, les autorités des cinq communes d’intervention du programme (Kiembara, Di, Gassan, Yé et Nouna) ont été conviées à un atelier régional à Dédougou.

Selon Salfo Zallé, chargé de projet à l’Observatoire National du Foncier au Burkina Faso (ONF-BF), il s’est agi au cours de ces deux jours, d’informer les autorités communales sur la loi 034 de 2009 et ses décrets d’application relatifs aux services fonciers ruraux, de partager avec elles les bonnes expériences en la matière.

A l’issue de cet atelier, les participants ont convenu d’un planning d’implantation de ses structures dans les communes ou elles n’existent pas.

Ils ont invité d’ailleurs les responsables des conseils municipaux à s’investir davantage, car une fois opérationnels, ces services permettront de résoudre certains problèmes fonciers.

Propos confirmés par Kalirou Toé, deuxième adjoint au maire de Gassan, pour qui la mise en place de ces structures de gestion dans sa commune a permis de résoudre plusieurs revendications de terres.

Néanmoins, a-t-il déploré des difficultés existent toujours. C’est pourquoi, il pense que l’atelier régional vient apporter des solutions à certaines de leurs préoccupations dans le domaine de la sécurisation des terres.

Quant au représentant du Coordonnateur National de Pro-ARIDES, Abdoulaye Dabré, il s’agit tout simplement d’outiller les maires sur les contours de cette loi relative à la mise en place des structures.

Le but étant pour lui de renforcer les capacités des communes où ces structures existent déjà et d’accompagner celles qui n’en ont pas à en installer. . Car, a-t-il souligné, la terre doit être sécurisée pour qui veut y investir durablement.

Pour rappel Pro-ARIDES est un programme exécuté au Mali, Niger et au Burkina sur une période de dix ans dont la première phase couvre la période 2021-2025.

Il veut contribuer à l’amélioration de la résilience, de la sécurité alimentaire et des revenus des ménages dans la zone soudano-sahélienne. Au Burkina, il intervient dans 24 communes reparties dans quatre régions à savoir la Boucle du Mouhoun, le Centre-Ouest, l’Est et le Nord.

Agence d’information du Burkina