France : les enseignants dans la rue pour leurs salaires et des moyens pour le système éducatif

Jeudi a marqué une nouvelle journée de mobilisation des enseignants avec 47% de grévistes dans les collèges et lycées selon les chiffres publiés par la FNES-FSU.

A Paris, ils étaient plusieurs milliers à s’être joint au cortège parti du Jardin du Luxembourg en direction du ministère de l’Education Nationale avant d’être stoppés par un cordon de CRS à quelques centaines de mètres de là.

Sur place, des enseignants venus en nombre, mais également d’autres personnels du corps éducatif comme des assistantes sociales, et des éducateurs mais aussi des élèves, venus soutenir la mobilisation « pour sauver l’école ».

Interviewée par Anadolu, Ketty Valcke, co-secrétaire générale du syndicat FNES-FSU Paris, est revenue sur les raisons qui ont rendu cette nouvelle journée de grève, nécessaire.

« On n’en peut plus » lance la syndicaliste qui dénonce « les 128 suppressions de postes » actées rien que pour la ville de Paris et des conditions salariales qui ne sont pas revalorisées.

Elle assure que ces revalorisations annoncées dans les derniers mois par le gouvernement ne concerne que « les débuts de carrière » et réclame « 10% de hausse tout de suite » pour ensuite « ouvrir des négociations pour revoir les carrières des enseignants » avec « des augmentations plus importantes tout au long de la carrière ».

Et de poursuivre: « On ne va pas réussir dans les établissements avec ces conditions puisque les effectifs sont de plus en plus nombreux. C’est inadmissible, on en a marre ».

Dénonçant par ailleurs « un séparatisme » qui consiste à faire « progresser le privé » avec « beaucoup d’argent public qui va dans le privé », Ketty Valcke se dit « scandalisée ».

Agence Anadolu