L’Alliance des fournisseurs burkinabè de biens et services miniers (ABSM) a tenu une conférence de presse ce 28 octobre 2021 à Ouagadougou. Ce regroupement d’opérateurs économiques qui exercent dans le domaine de la fourniture des biens et services miniers, a présenté les acquis qu’il a engrangés au cours de ses activités, et les nombreux défis auxquels il fait face. La conférence a porté sur le thème : « Le rôle de l’ABSM dans le processus de développement et de promotion du contenu local dans le secteur minier».
L’ABSM a été créée le 19 janvier 2012 pour «promouvoir la fourniture locale de biens et services aux mines, par la professionnalisation des fournisseurs locaux, l’amélioration de l’environnement, et la collaboration avec tous les acteurs concernés ».
L’organisation, qui comptait 20 membres à sa fondation, enregistre de nos jours une centaine d’adhérents.
Au cours de ces années d’actions, l’ABSM a pu mener des plaidoyers à plusieurs niveaux. Pour Yves Zongo, président de l’organisation, ces plaidoyers ont contribué à faire bouger les lignes au niveau des décideurs. Il cite notamment la rédaction de certains textes d’application, qui permettront la mise en œuvre des alinéas en lien avec le contenu local dans le code minier.
Le président de l’ABSM a notamment salué le décret pris en conseil des ministres du 22 septembre dernier, qui accorde la préférence aux entreprises et personnes physiques burkinabè, pour tout contrat de prestations de services ou de fournitures de biens dans les entreprises minières. Il déplore néanmoins la lenteur dans l’adoption et la mise en œuvre des textes.
Parmi les nombreuses difficultés internes auxquelles ces acteurs sont confrontés, l’organisation en a énuméré quelques-unes. Il s’agit entre autres de :
- l’absence des produits financiers adéquats au financement des actions des fournisseurs miniers ;
- l’absence de cadre de concertation formelles entre les différents acteurs ;
- la méconnaissance de la chaine de valeur de l’industrie minière par une grande partie des opérateurs économiques locaux ;
- le manque de ressources financières pour une prise en charge conséquente des préoccupations liées à la promotion du contenu local.
Pour faire face au nombreux défis qui se présentent au secteur, l’ABSM compte mobiliser l’ensemble des opérateurs économiques autour des actions de promotion du contenu local. Il est également question d’accompagner la mise en œuvre des textes d’application sur le contenu local en cours d’adoption, ainsi que de la participation à la mise en œuvre de la stratégie nationale de ce contenu.
Pour l’atteinte de ces objectifs, l’organisation dit travailler en collaboration avec des institutions comme la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, la Chambre des mines du Burkina, la Maison de l’entreprise du Burkina, ainsi que des associations sœurs de la zone UEMOA et des réseaux et organisations internationales.