Fièvre de Malburg en Guinée : le Burkina renforce sa surveillance épidémiologique

Le ministère de la Santé a appelé vendredi dans une note de service, les responsables des centres de santé à renforcer la surveillance épidémiologique suite à la confirmation le 09 août courant d’un cas de fièvre de Marburg en Guinée Conakry.

“Aucun cas de fièvre de Marburg n’a été notifié à ce jour au Burkina. Cependant, des risques d’extension de cette épidémie vers notre pays existent, si des mesures préventives ne sont pas prises”, a déclaré dans la note le secrétaire général du ministère de la Santé Landaogo Soutongonoma.

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Le ministère a recommandé entre autres, le renforcement des mesures de surveillance épidémiologique au niveau des centres de santé et des points d’entrée du pays à travers l’application “rigoureuse” des directives sur les fièvres hémorragiques virales disponibles dans l’aide-mémoire sur la fièvre de Marburg.

” Tout cas suspect doit être systématiquement notifié, et faire l’objet d’un prélèvement pour analyse, puis pris en charge conformément aux directives”, souligne la note.

Le cas de la fièvre de Marburg détecté en Guinée Conakry est le tout premier cas de cette maladie hautement virulente dans le pays et le tout premier cas en Afrique de l’ouest, a indiqué l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Le cas a été détecté dans la préfecture de Guéckédou, au sud de la Guinée. Le patient est décédé alors que 155 contacts ont été listés et suivis quotidiennement, indique la note du ministère burkinabè de la santé.

La maladie à virus de Marburg se transmet à l’homme par des chauves-souris frugivores et se propage dans l’espèce humaine par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées, ou avec les surfaces et les matériaux, selon l’OMS qui précise que la période d’incubation varie de 2 à 21 jours.

Le taux de létalité variait de 24% à 88% lors des épidémies précédentes en fonction de la souche virale et de la gestion des cas, précise l’OMS.

“Bien qu’il n’existe pas de vaccins ou de traitements antiviraux approuvés pour traiter le virus, la réhydratation par voie orale ou intraveineuse et le traitement des symptômes spécifiques améliorent les taux de survie”, précise le ministre de la Santé.

Avec l’Agence Anadolu