Fasofoot : les arbitres mettent en garde la FBF

Dans une note du président de l’Amicale des Arbitres de Football (AMAF), les arbitres expriment leur indignation suite à la décision de la Fédération, de reconsidérer la décision prise suite à l’agression de leur collègue à Koudougou au stade Batiebo BALIBIE.

Voici l’intégralité de la note :

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«Bonjour chers collègues arbitres !
L’histoire de toute l’humanité a toujours été l’histoire de la lutte des classes !
C’est avec consternation que nous avons appris que le président de la FBF a unilatéralement, à travers la circulaire LFP NUMÉRO 043/S20-21 du 24 février 2021 , pris la décision de faire jouer les matchs numéro 68 et 84 respectivement des 12e et 14e journées du championnat national D2 à Koudougou, en violation de la sanction disciplinaire qui délocalisait ces matches à Ouagadougou.
Nous savons tous que cette sanction avait été prise suite à une agression de notre frères Arbitre Seydou SANOU.
Permettre une telle clémence sans fondement, c’est livrer l’ensemble des arbitres que nous sommes à la vindicte populaire. Du reste, la sanction était déjà clémente car elle ne respecte aucun texte en vigueur au régard des désagréments faiblesse alors qu’en la matière, le code d’éthique est clair.

C’EST POURQUOI,
vu le caractère arbitraire d’une telle décision,
-vu l’absence d’une base légale l’autorisant,
-vu son caractère illégitime et illégal,
-vu la dangerosité d’une telle décision,
-vu les conséquences qu’une telle décision pourra engendrer, et soucieux des intérêts supérieurs de tous les Arbitres,

Moi, président de l’AMAF et avec l’accord du bureau exécutif décide ce qui suit :

Article 1 : sous réserve que le président de la FBF reconsidère sa décision, il est demandé à tous les arbitres désignés pour les matchs du weekend de les boycotter.
Article 2: il est demandé que tous les Arbitres qui sont en déplacements ne partent pas chercher leurs frais de déplacement
Article 3: ne donnez aucune explication aux différents acteurs des structures du football sur cette décision, renvoyez les plutôt vers l’AMAF s’ils veulent des explications.
Article 4: des dispositions sont prises pour contacter les différentes structures à cet effet.
En attendant que des correspondances soient transmises à la partie adverse, recevez et appliquez ce mot d’ordre de façon stricte et responsable !
Cette note sera publiée partout où besoin sera pour servir et valoir ce que de droit.»

Seydou BELEM, président de l’AMAF